Les associations des droits de l’homme réagissent ces derniers temps après la chute du pouvoir du président Alpha Condé. Elles dénoncent dans les déclarations, les exactions et les violations des droits de l’homme que les Guinéens ont subies. C’est le cas de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale.
En faveur d’un point de presse qu’elle a animé ce lundi, la CGCPI revient sur ce qu’elle appelle mauvaise gestion d’Alpha Condé.
« La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) rappelle qu’en 2010, dans une situation toute aussi différente, une transition démocratique s’ouvrait suite aux accords de Ouagadougou, pour permettre à la Guinée de se doter d’Institutions fortes à travers un Etat de droit respectueux des droits humains et des libertés publiques. Malheureusement, le rêve caressé par les citoyens guinéens se brisera par un régime
peu regardant sur les droits de l’Homme qui conduira la Guinée à la faillite de l’Etat. Ce, suite à la remise en cause de l’ordre constitutionnel par le pouvoir de l’ancien Président Monsieur Alpha Condé. Durant tout le règne de celui-ci, la Guinée connaîtra plusieurs violations des droits de I’Homme consécutives aux tensions sociopolitiques dans une impunité totale accordée aux présumés auteurs et leurs complices. On peut citer, entre autres les massacres de Zogota, Womey, Galapaye, la répression dans les quartiers de Hamdallaye jusqu’à Kagbelen, les casses de maisons de Kaporo-rails, les arrestations et détentions de citoyens opposés au projet de changement constitutionnel et au troisième mandat pour Monsieur Alpha Condé, les tueries des élèves lors de la grève des enseignants entre 2017-2019, les violences intercommunautaires de Nzérékoré, Macenta, les violences dans les zones minières de Boké, Kamsar, Sangaredi et Kolaboui », a rappelé Makhissa Bangoura.
En vérité, toutes ces violations des droits des Guinéens dans leur majorité ont été dénoncées et l’Etat Guinéen fut condamné mais en vain.
« Plusieurs dossiers relatifs à ces violations ont été portés devant la Cour de la CEDEAO qui a condamné I’Etat guinéen pour violations des droits de l’Homme. Beaucoup d’arrêts ne sont jusque-là pas exécutés par les autorités guinéennes », déplore Makhissa Bangoura, aussi membre de la Coalition.
Par ailleurs, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale se montre prête à accompagner le CNRD pour une transition réussie et apaisée en Guinée.
Jean Kamano