Le Ministère des Travaux Publics a initié il y a quatre mois, un projet de curage de caniveau et de balayage de la ville de Conakry appelé HIMO (Haute Intensité de Mains d’Oeuvres). Financé par le Fonds d’entretien routier de Guinée, ce projet a duré 4 mois et employé 2725 personnes pour le curage et le balayage de la capitale. Après les quatre mois d’activités, les jeunes ont été récompensé ce mardi 05 octobre 2021 à travers le payement du 4ème et dernier mois de travail.
Les bénéficiaires des cinq communes de Conakry au nombre de 2725, répartis dans 109 lots ont chacun reçu une somme de 700.000 francs guinéens, qui représente la prime pour le dernier mois du contrat. C’est une opération de cades du FER et du département des Travaux Publics.
De Kaloum à Matoto, en passant par Dixinn et Matam, la situation était la même, jusqu’à Ratoma, où notre équipe de reporters a clôturé son constat. Partout, le payement s’opère comme prévu, aucune fausse note n’a été révélée.
« C’est un projet pilote, initié par le Ministère des Travaux Publics en HIMO( Haute Intensité de Mains d’œuvre). C’est un projet de curage de caniveaux, d’assainissement et balayage. Nous avons pris des jeunes qui ont fait le curage et des femmes pour le balayage, nous venons de finir, c’est le quatrième mois qu’on paye maintenant. J’avoue que ça été une réussite, les caniveaux ont été vidés, malgré des citoyens continuent à y jeter des ordures. Mais cette activité que nous venons de finir a permis d’éviter des inondations. Nous avons payé les trois premiers mois, c’est le quatrième mois on paye aujourd’hui. Alors 2725 jeunes sont payés dans les cinq communes de la capitale, dont 109 lots en raison de 25 jeunes par lot », explique Mariam BATHILY, Directrice régionale des Travaux Publics de Conakry.
Étant le pionnier dans le financement de ce projet, le Fonds d’entretien routier se déploie pour s’assurer de l’exécution dans les règles de l’art de cette opération.
« Cette opération consiste à faire le dernier payement de curage des cinq communes de Conakry. Moi je suis détaché pour venir faire ce dernier payement au compte de la commune de Kaloum. C’est une opération qui a débuté il y a 4 mois. Et nous sommes au dernier payement. A Kaloum, il y a 150 jeunes qui sont payés à 700.000GNF comme tous les autres. Ça s’est passé dans de bonnes conditions. Les jeunes étaient ravis de servir leurs communes et être payés. A chaque fois que nous venons pour le payement, on voit l’engouement chez les jeunes. Donc globalement ça s’est très bien passé », se réjouit Ousmane Aribot, contrôleur interne au Fonds d’entretien routier.
Visiblement, c’est un projet qui est vivement sollicité pour les prochaines années par les bénéficiaires, compte tenu de son importance au niveau propreté de la capitale, mais aussi au niveau économique pour les jeunes.
« Nous avons bien travaillé et nous avons bien été payés pour tous les 4 mois. On a eu notre argent pour le dernier mois de ce contrat. Ce travail nous a beaucoup aidé, parce qu’on était dans le quartier sans rien faire. Donc ce projet nous a beaucoup aidé. Nous comptons bien l’avoir très prochainement encore », lance Mamadou Saliou Barry, jeune bénéficiaire.
Visant majoritairement les jeunes, ce projet est salué par l’ensemble de la population et des autorités communales, qui en ont d’ailleurs suivi l’exécution.
« Ce projet est une satisfaction, parce qu’il est d’utilité publique. Ça soulagé la population par rapport aux problèmes que nous rencontrons à l’approche de la saison pluvieuse. Cette année, ce projet nous a épargné de beaucoup de problèmes d’inondations dans les différents quartiers. Les populations souhaitent même que le projet se poursuive dans les années à venir », témoigne Laye Sayon Kanté, Directeur de la Jeunesse de la Commune de Matoto rencontré dans la foulée des jeunes bénéficiaires.
Ce projet de curage de caniveau et de balayage est une première engagée par le département des Travaux Publics, dont la gestion est décentralisée au niveau des communes. Une façon de prioriser les citoyens les plus concernés par de tels programmes de développement.