Comme plusieurs corps de métiers, les agriculteurs de la préfecture de Kindia accueillent avec joie et enthousiasme la décision de la rouverture des frontières guinéennes. Dans la sous-préfecture de Friguiagbè située à 10 kilomètres du centre-ville de Kindia, les planteurs d’ananas regroupés pour la plupart en coopérative, ne cachent pas des difficultés malgré la décision du Comité National de Rassemblement et pour le Développement (CNRD). Fortement impactés, les planteurs d’ananas du district de Sabouyah ont vu ces derniers mois une augmentation exorbitante du prix de certains intrants.
Rencontré dans son champ d’un peu plus de cinq hectares, Ibrahima Sory SYLLA dit payer désormais 1 sac d’engrais à 510 mille francs guinéens contre 135 mille avant le COVID et la fermeture des frontières. Le planteur, indique que la plupart des intrants d’ailleurs importés de l’extérieur, ont connu une augmentation.
« Quand tu achètes l’engrais avec un prix très élevé, tu finances toute la culture jusqu’à la récolte et qu’on te dise que là où tu vends tes produits est fermé, c’est vraiment très dur » , nous a dit Ibrahima Sory FOFANA, planteur depuis plusieurs années.
Donner un nouveau souffle au commerce d’ananas avec les pays voisins est la principal objectif des planteurs d’ananas de Friguiagbè. Le Sénégal reste pour l’heure la chasse gardée de ces planteurs qui témoignent avoir perdu des sommes importantes dans ce pays voisin courant 2021.
C’est pourquoi ils se montrent satisfaits à plus d’un titre sur l’ouverture des frontières.
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com