Dans la charte de la transition, cinq places sont octroyées à la jeunesse pour prendre part à la gestion de la transition qui s’annonce décisive cette fois-ci, même si ces cinq places sont perçues par beaucoup de jeunes comme insuffisantes au regard de la majorité que cette couche juvénile occupe au sein de la population guinéenne dans sa globalité. Cependant, force est de constater que beaucoup de jeunes prétendent déjà faire valoir leur compétence et leur expérience à travers cette transition. Parmi eux, le jeune Sally Bilaly Sow, qui n’est pas à présenter au grand public et qui s’est déjà engagé dans la course.
Ce journaliste blogueur décline ses motivations pour faire partie de l’équipe du CNT, qui aura la lourde charge de conduire la transition laquelle d’ailleurs, il entrevoit comme étant une occasion à saisir pour les jeunes, en vue de faire entendre leur voix dans la prise des décisions.
«Jai décidé depuis la publication de la charte de la transition de prendre cette transition comme une opportunité pour rééquilibrer un peu le pouvoirr dans ce pays. Donc c’est à la fois une responsabilité pour nous jeunes de nous engager, mais aussi de participer de façon active et efficiente à la rédéfinition des choses dans ce pays. Je pense avoir l’expérience et les atouts possibles pour pouvoir représenter dignement l’ensemble des jeunes de la Guinée au CNT», espère-t-il.
Sauf que, depuis que cette décision du CNRD d’accorder cinq places à la jeunesse est annoncée, l’on constate des écarts de langage entre jeunes dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce qui a poussé le Ministère de la jeunesse de prendre cette situation en main et de fixer les conditions de participation. Ce mode désignation, Sally Bilaly la perçoit comme insuccès pour les jeunes.
«J’aurais aimé que les jeunes décident entre eux-mêmes. Cela aurait pu être plus digeste, plus inclusif, plus solidaire possible. C’est-à-dire, que si nous ne nous entendons pas sur la méthodologie, sur le processus de décision et que c’est le département de tutelle qui doit prendre ses responsabilités, je pense que déjà on a failli. On doit prendre entre guillemets, cette plaque là, comme une sorte d’échec entre nous jeunes, par un manque d’organisation. Je crois que l’heure est déjà à la remobilisation de la couche juvénile», regrette l’activiste.
Mais quels projets compte-t-il défendre pour la jeunesse, une fois au CNT et quel espoir a-t-il pour être retenu parmi les jeunes qui siégeront au conseil national de la transition au nom de la jeunesse ?
Notre interlocuteur pense en premier lieu qu’il faudrait préalablement cerner c’est quoi le CNT avant de s’y lancer. Il pense aussi qu’il a suffisamment d’avantage d’appartenir à cette équipe à cause de son expérience dans plusieurs domaines dont, où il a affirmé avoir fait ses preuves.
«Dans le domaine de la participation citoyenne, dans le domaine de la redevabilité, dans le domaine de participation des jeunes dans la gouvernance locale et active. Au-delà de la culture digitale que j’ai eue, j’ai assez d’expérience surtout je ne crois pas qu’on puisse déposer un projet de loi ou bien un projet qui puisse émaner de moi, sans que je ne puisse apporter une touche pour la jeunesse et pour la Guinée de façon générale, c’est pas qu’aux jeunes. Je mise beaucoup sur des lois allant dans la propulsion des technologies civiques. J’avais déjà entamé de projets pour que la Guinée adhère au partenariat pour un gouvernement ouvert, qui va davantage donner de pouvoir aux jeunes. Y a la transparence, la lutte contre la corruption, le devoir de redevabilité, donc j’ai déjà des initiatives qui existent, il suffit juste de les transposer en des projets de loi pour que ça passe. Il y a aussi l’éducation pour média à l’information. Ça aussi, il faut voir comment proposer des lois pour que cela puisse être inséré dans l’enseignement», propose-t-il avant de promettre «loyauté, rédevabilité et engagement. Je ne me renfermerai pas dans ma bulle pour faire des propositions, je suis un acteur qui promet la participation», promet notre interlocuteur.
Pour terminer, Sally Bilaly Sow pense qu’aujourd’hui, l’idéal serait que les jeunes guinéens «de toutes confessions religieuses, catégories socioprofessionnelles se comprennent et conjuguent le même verbe. Ne nous focalisons sur ces cinq postes, pensons après cette transition qu’allons nous devenir», a-t-il exhorté.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com