Il y a quelques jours neuf opposants rwandais et un journaliste ont été arrêtés quelques jours avant l’« Ingabire Day », une journée de débats organisée par le parti d’opposition (le Dalfa-Umurinzi). L’ONG Human Rights Watch a dénoncé les arrestations.
Selon le Bureau des enquêtes rwandais (RIB), ils ont été arrêtés pour « publication de fausses rumeurs visant à inciter au soulèvement ou des troubles au sein de la population ». En réaction, HRW a dénoncé ces arrestations dans un communiqué intitulé « Rwanda : la répression contre l’opposition et les médias s’intensifie ».
Lewis Mudge est le directeur Afrique de l’ONG : « En termes d’espace démocratique au Rwanda, il y a des choses qui ne vont pas par rapport en général à cette fermeture de l’espace politique, qui continue au Rwanda. Il y a deux aspects. Il y a des gens qui ont été arrêtés pour leur soutien à un parti d’opposition et il y a aussi un journaliste qui a été arrêté pour avoir annoncé qu’il va suivre cette journée. Cela veut dire que la liberté d’expression, la liberté de participer à un groupe d’opposition politique, c’est toujours une ligne rouge au Rwanda. Pour nous, Human Rights Wacht, ces arrestations arbitraires et politiques sont destinées à dissuader davantage les personnes à s’exprimer contre la politique ou les abus du gouvernement ».
rfi