Tout d’abord, parlant de la Guinée et les maux dont elle souffre, nous devons comprendre que le mal de la Guinée, notre mal, le mal dont la plupart ignore la vraie cause, le mal qui met en chaos la destinée des 12 millions de Guinéens est profond et plus âgé que même la génération des années 70. Sur ce, ce n’est ni cette génération des années 70 à plus forte raison celle  des années 80 qui va résoudre le problème Guinéen, parce qu’elle ignore complètement la genèse de ce mal. Ce mal où chacun se sent victime mais personne n’est coupable. Le mal mérite un regard responsable et citoyen de tous les fils du tiroir en général, ceux de la première heure de l’indépendance en particulier.

Par ailleurs, tout le monde parle aujourd’hui de la justice pour résoudre le problème Guinéen et mettre le pays sur le chemin du développement durable. Mais de quelle justice parlons-nous ? Une justice sociale où chacun reconnaîtra ses manquements et demandera pardon pour tout bon ou la justice comme un ensemble d’ institutions ( police , tribunaux , prisons …) qui imposent le règne de la loi, sans lien nécessaire avec le principe philosophique. De quelle justice avons-nous besoin ?

Avons-nous bien réfléchi pour savoir si la genèse de notre problème est seulement politique ou sociologique ? Pouvons-nous soigner le mal de la Guinée sans connaître la racine du mal?

Heureusement que nous avons encore de la chance, quelques personnes ressources qui ont vécues tous les grands moments de l’histoire cette République et qui connaissent parfaitement les tenants et les aboutissants de notre mal soient parmi nous. Alors, avant qu’il ne soit trop tard, Ils (personnes ressources) doivent accepter de s’asseoir autour d’une table, discuter, analyser et trouver une solution définitive et objective à notre mal.

Sinon, nous allons beau parler, nous ne trouverons pas de solution à nos problèmes parce que la genèse de notre mal n’est pas que politique, elle est aussi sociologique. Donc, lorsque nous réclamons tous la justice, il faudrait aussi réfléchir et se poser la question de savoir est-ce que la justice dont nous réclamons tous est la solution à nos problèmes et n’a-t-elle pas des conséquences sachant bien que le mal du pays est profond et plus âgé que la génération des années 70?Guillaume Pevel le disait, je cite : 《La justice trop aveugle, c’est le risque certain de rendre un coupable innocent et un innocent coupable, il serait utile parfois que le bandeau aveuglant tombe!》.

Parlant de ce bandeau aveuglant, Guillaume ne faisait-il pas allusion à une justice plutôt sociale ? Comme le confirme d’ailleurs Monsieur Jean-Luc Porquet dans son ouvrage intitulé  » Que les gros salaires baissent la tête ! » dans lequel, il nous dit que :<< Ça paraît un peu idiot de le rappeler : une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale…>>

Donc, ces personnes qui ont vécues tous ces moments de notre histoire et qui sont parmi  nous doivent accepter de prendre la parole dans un langage franc et sincère pour nous éviter le pire ou la perdition de sa génération qui semble connaître l’histoire du pays mais en réalité, elle n’en connaît rien.

Que Dieu soit avec nous

Par Oumar Diané, Citoyen libre