Le viol devient désormais une routine incontournable pour les délinquants sexuels. La région de Labé bat le record de viols sur mineures ces derniers temps. Si parler de ce phénomène était un tabou, désormais, il ne se passe pas deux jours voire un jour, sans qu’on parle d’un cas de viol. Cette fois-ci c’est un viol collectif que vient de subir une jeune fille âgée de 12 ans.
L’acte s’est déroulé le samedi 27 novembre 2021, dans la commune rurale de Sannoun, relevant de la Commune urbaine de Labé. Ce sont deux hommes, dont un garde communal à qui d’ailleurs la tenue lui avait été ôtée depuis, qui ont orchestré cet acte pernicieux. Si les hommes en tenue sont ceux-là qui sont censés assurer la sécurité des citoyens, certains d’entre eux deviennent en réalité, un mal pour les citoyens. C’est le cas de cet homme en uniforme de Sannoun, Mamadou Korka Bah puisqu’il s’agit de lui.
Habibou Diallo, le maire de la commune rurale de Sannoun, raconte.
«C’est vers 4heures du matin alors qu’ils étaient dans une boîte de nuit que les deux jeunes ont trimballé la fille, ils sont même allés jusque dans ma concession où la fille était allée se réfugier. Ils ont menacé de tuer mon garçon si ma famille ne leur livre pas la fille. Quand ils sont sortis, ils ont conduit la fille chez Mamadou Diouldé, un des violeurs, où ils l’ont défloré. L’un s’appelle Mamadou Diouldé Bah, l’autre s’appelle Mamadou Korka Bah. L’un est de Sannoun, l’autre de Yaali. Un parmi-eux a été mis aux arrêts, le second est en fuite. La fille est de Doghel, elle est âgée de 12 ans», témoigne le maire de cette commune rurale.
Mamadou Korka Bah, l’agent de la garde communale lui, a pris la clé des champs, son coauteur du viol lui, a été arrêté. Mais selon le Maire, la fille a sérieusement été affectée par ce viol collectif.
«Le nommé Mamadou Korka Bah est un garde communal dont la tenue lui avait été retirée, il y a un peu longtemps. Mamadou Diouldé Bah est à la police centrale. Tous les gardes communaux sont à la recherche de Mamadou Korka Bah. La fille est à l’hôpital avec ses parents, elle a été blessée, on m’a dit que lors de son embarcation, elle ne pouvait pas s’asseoir, elle a été allongée dans le pick-up, tellement qu’elle souffrait», a expliqué ce responsable local de la commune rurale de Sannoun, dans la préfecture de Labé.
La liste des filles victimes de viols, s’allonge chaque jour. D’ailleurs dans un intervalle d’un mois, on dénombre plus d’une quinzaine de cas de viols dont la région de Labé seule s’offre le plus grand nombre.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com