Un groupe de travailleurs de l’usine d’engrenage du coton a manifesté son ras-le-bol dans leur usine, ce vendredi 03 decembre 2021 pour relamer leurs salaires des mois d’octobre et decembre qui restent encore impayés. Apres voir lontgemps pris leur mal en patience, ces travailleurs qualifient cet acte de trop de la part des responsables de l’usine.
Ils ont ainsi battu le pavé pour se faire entendre. Daouda Diallo, responsable au sein de la section production agricole est le porte parole des travailleurs. Il fustige le comportement des patrons de l’usine.
« Il y’a de cela plus de deux mois que nous n’avons pas été payés, imaginez vous quand des pères de famille que nous sommes, font deux mois sans recevoir de salaire, surtout en cette période des ouvertures des classes. Nos enfants ne vont pas à l’école, d’autres ont été vidés par ce qu’on n’a pas versé leurs frais de scolarité. On a du mal même à assurer les vivres à la maison », s’alarme t-il.
Poursuivant, les manifestants demandent la dissolution de leur syndicat qu’ils qualifient de corrompu avec les responsables.
« Notre syndict qui est censé nous defendre est corrumpu, il y’a 6 milliards récemment débloqués, au lieu de nous payer dans ça, ils ont refusé, dans cette somme ils ont pris presque 2 milliards pour aller chercher le coton des paysans en brousse et venir stocker ici. Pendant ce temps, nous les travailleurs ici nous souffrons dans nos familles. Donc en connivence avec le syndicat, ils veulent détourner le reste de l’argent. Ils ont transformé le projet coton en une marmite de sauce, tous ceux qui viennent se servent et s’en vont », a-t-il dénoncé.
La reunion de crise oganisée par les responsables de l’usine dont ils espéraient une suite favorable s’est soldée par un échec.
« Les responsables nous ont dit, que franchement, qu’il n’y a pas d’argent. Que notre ministre de tutelle est en négociation pour chercher de l’argent afin de payer nos salaires », a-t-il déploré.
Les travailleurs exigent non seulement le payement de leurs salaires, mais ils demandent aussi le départ de l’actuel chef du projet par intérim ainsi que la dissolution du syndicat.