La Création de la Cour de répression des infractions économiques et financières soulage bon nombre de Guinéens. Selon plusieurs analystes, cette nouvelle initiative doit mettre fin aux détournements de deniers publics, à condition qu’elle la Cour soit outillée et libre.

L’inexistence de cette juridiction dans le pays jusqu’à maintenant, en est l’une des causes des nombreuses malversations financières. Cette création est d’ailleurs tardive. Interrogé par maguineeinfos.com, l’ancien commissaire à la CENI se montre soulagé de cette nouveauté.

« Cette décision est à saluer. Parce qu’on avait vraiment besoin depuis longtemps. Moi je dirais même que depuis les prémières heures de la liberation de l’économie et de la politique, on aurait dû créer une Cour de repression. Mais malheureusement, ça n’a pas été fait. C’est maintenant là qu’une telle Cour soit en Guinée. Donc ma prémière lecture c’est l’accueillir avec satisfaction », se réjouit Dr  Makanera Kaké, enseignant chercheur.

A notre micro, l’Universitaire appelle les autorités à mettre les moyens nécessaires à la disposition de la CRIEF, afin qu’elle puisse librement jouer son rôle de veille.

« Je demande aux autorités de mettre tous les moyens à la disposition de la nouvelle structure et de la Cour qui vient d’être créee pour qu’elle puisse fonctionner réellement. Si elle fonctionne réellement beaucoup de problèmes seront réglés et que le fonctionnaire ne soit le plus riche de la Guinée. Parce que comme vous le savez quand on cite les richards en Guinée, ce sont ceux qui ont travaillé avec l’Etat ou qui travaillent avec l’Etat. Mais comment un fonctionnaire peut être riche alors que nous connaissons tous le niveau de salaire? », s’interroge le juriste.

Quant à la crédibilité des futurs membres de cette Cour, Alhassane Makanéra Kaké pense qu’il suffit d’une volonté politique.

« Il ya jamais eu la volonté politique, je vous donne deux cas. L’inspecteur général de l’Etat existe, l’Unspecteur général des finances existent. Ces institutions font des rapports. La Cour des comptes existe. Elles font des rapports. Mais ces rapports ne sont jamais publiés et ne suivent aucun acte de sanction. C’est pourquoi l’actuelle autorité en créant cette institution, doit créer tous les moyens », exhorte t-il.

Jean Kamano