Le Président de la République a ordonné hier lundi, le transfert des prérogatives de la Haute Cour de Justice, à la Cour de répression des infractions économiques et financières. Ainsi, cette nouvelle juridiction aura plein pouvoir de juger les personnalités de l’administration du pays, en cas de détournements de deniers publics ou haute trahison.

Visiblement, la décision est saluée par une bonne partie des Guinéens. C’est le cas de Karamo Mady Camara. Ce Juriste apprécie la nouvelle. Il précise que cette Cour peut ainsi, juger même les responsables en fonction.

« L’ordonnance d’hier a expressément rendu rétroactive les infractions qui pouvaient être connues sur la CRIEF. Cela veut dire que ce n’est pas par ce que la constitution a été suspendue et que les personnes qui étaient sous l’emprise de l’ancienne constitution au moment des Infractions à la tête de l’Etat pourraient donc se retrouver dans les liens de cette disposition. Et ensuite désormais pour eux qui sont en fonction de savoir il y’a la possibilité de les poursuivre même au delà. Et cela renvoie foncièrement à la notion d’une prescriptibilité de crimes économiques », précise t-il.

Par ailleurs, le Juriste precise qu’en tenant compte de l’article 4 de l’ordonnance que la CRIEF est compétente pour connaître de tous les faits antérieurs ou non, à la seule condition que cela révèle de son domaine de compétence.

Adama Diallo