Dès après le retour de l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara, des organisations des droits humains se lèvent pour exiger la tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009. Les ONG, FIDH, OGDH, AVIPA et MDT estiment que les conditions nécessaires sont déjà réunies, à partir du moment où le commandant en chef des forces armées à l’époque est dans le pays.

Elles appellent ainsi, les autorités guinéennes à engager la procédure judiciaire pour que les personnes inculpées soient entendues.

« Nous avons pris connaissance de la nouvelle du retour de Moussa Dadis Camara, le plus haut responsable inculpé dans le dossier du 28 septembre 2009, et espèrent que son retour ouvrira la voie à l’organisation d’un procès, que les victimes attendent depuis plus de 12 ans. Son inculpation par les juges en charge de l’affaire, en juillet 2015, avait constitué un pas décisif dans l’instruction, qui s’est clôturée en décembre 2017. Nous espérons vivement que le retour de Moussa Dadis Camara obligera les autorités guinéennes à enfin tenir leurs engagements et à ouvrir le procès dans les plus brefs délais, un procès emblématique tant attendu par les victimes. Les victimes qui se sont constituées parties civiles dans l’affaire ont toujours exprimé leur souhait de voir tous les accusés jugés en leur présence. Le retour de Moussa Dadis Camara sur le sol guinéen fait que toutes les conditions sont désormais remplies pour ne pas laisser perdurer une situation d’impunité qui dure depuis plus de 12 ans. Il est temps pour les autorités guinéennes de respecter leurs engagements, et de prendre conscience que nous attendons des actes forts », indiquent-elles.

Siradio Kaalan Diallo