Un fait incroyable, pourtant justifié! C’est un dossier d’enquête exclusif que maguineeinfos.com a creusé depuis quelques semaines. Secouée ces derniers temps par des cas d’évasions spectaculaires et de découvertes macabres, la maison d’arrêt de Kindia fait face à une révélation scandaleuse liée  à l’existence présumée d’un réseau de prostitution et de vente de drogue. Un réseau minutieusement organisé au sein de la maison carcérale à en croire notre source.

Ancien travailleur de l’établissement pénitentiaire et sous le coup d’une suspension pour un cas de détention de chanvre indien au sein  de la prison, notre interlocuteur a accepté de témoigner autour de ces réseaux de prostitution, d’arnaque et de vente de stupéfiants devenus légendaires à  la prison de Kindia. C’est pourtant l’une des prisons sensées être permi les plus sécurisées de la Guinée.

Sous couvert d’anonymat, notre témoin commence tout d’abord par citer le cerveau de ces réseaux qui est un bandit de  grand chemin condamné à la réclusion à perpétuité.

« Dans l’affaire de drogue le plus grand trafiquant, c’est SK. C’est lui qui envoie toute nature de drogue à la prison. Et quand il envoie, dans chaque CARLE, il a ses représentants. Chacun de ses représentants a une quantité qu’il va revendre par la suite et lui verser la somme. Il donne  un quota au responsable de la prison pour qu’il soit libre de faire son business dans la prison. L’un des responsables qui passe la majeure partie de son temps à l’antérieur de la prison, est au courant de tous ses mouvements. C’est à lui-même qu’on donne la part de son patron. C’est comme ça que ça marche », relate notre source. La seconde pratique qui est l’arnaque, est souvent pratiquée dans cette prison. Les détenus grâce à la complicité de certains gardes pénitentiaires, arnaqueraient au téléphone des citoyens anonymes en longueur de journée. Certains parviennent à avoir leur victime. « Pour l’affaire d’arnaque aussi, c’est les pénitenciers mêmes qui donnent les téléphones aux détenus. Ces derniers appellent des gens en se faisant passer pour des guérisseurs ou charlatans capables de résoudre leurs problèmes », ajoute t-elle.

Quant au réseau de prostitution à ce centre de détention, notre témoin indique que c’est les filles de charme venant de l’extérieur de la maison carcérale, qui sont souvent sollicitées. « Il y a des détenus qui ont déjà leurs copines ici à Kindia et d’autres comme les transférés qui n’en n’ont pas. Ces derniers demandent aux natifs de Kindia de leur trouver quelques-unes. Pour les rencontres, il y a un lieu de réception à tour de rôle. c’est là-bas que le détenu programmé s’assoie pour attendre la fille. Quand la fille vient, il y a une salle de visite où ils parlent et s’entendent. Ils rentrent ensuite dans le bureau d’un des responsables de la prison, qui fait l’innocent et libère la salle. Après tout, le détenu paye 200 mille francs guinéens car, c’est le prix par passage. Ça c’est hors ce qu’il donne à la fille. L’argent payé est partagé entre les agents », confie notre interlocuteur.

Joint par un de nos confrères, le régisseur de l’établissement s’est montré ouvert à toute interrogation autour du sujet. Mais face à un manque de sécurité, notre confrère a décliné son invitation d’entretien à son bureau sis à ladite maison d’arrêt de Kindia.

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