L’avocat de Djoma Médias fustige la démarche du Procureur général près la Cour d’appel de Conakry concertant Kabinet Sylla. Selon Maître Almamy Samory Traoré, Charles Wright engage une procédure judiciaire contre le patron du Groupe Djoma Médias en violation des textes de loi.

L’annonce est faite ce lundi 3a janvier 2022 lors d’une conférence de presse animée à cet effet. Ce, après la sortie du Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry sur les entreprises du richissime homme d’Affaire guinéen Kabinet Sylla alias « Bill Gates ».

« Le Pool d’avocats informe l’opinion nationale et internationale que la communication du procureur général près la Cour d’appel de Conakry devant des journalistes en date du 21 janvier 2022 a été faite en violation des dispositions des articles 8, 16, 19 de l’ordonnance N° 007 portant création, organisation et fonctionnement de la CRIEF; préliminaire, 8, 42 du code de procédure pénale; 13 de la charte de la transition en date du 27 septembre 2021 et 367 de code pénal », précise t-il.

Pour lui d’ailleurs, la mission d’Alfonse Charles Wright est très limitée par rapport à celle de la CRIEF.

« La compétence du Procureur général près la Cour d’appel de Conakry ne s’étend qu’aux parquets du ressort de ladite Cour couvrant la basse Guinée et la moyenne Guinée », estime Me Almamy Samory Traoré, avant d’ajouter, « le Procureur général peut dénoncer au Procureur de  la République, les infractions écrites et versées au dossier de la procédure, engager les poursuites ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions qu’il juge écrites qu’il juge opportunes », poursuit-il.

En outre, le jeune avocat s’oppose au piétinement de la présomption d’innocence dans les procédures.

« Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à l’établissement de sa culpabilité à la suite d’un procès régulier offrant des garanties à sa défense. Et l’article 367 du Code pénal stipule que la révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire, soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est punie d’un emprisonnement de 6 mois à 1 an et d’une amende de 500.000 à 2.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement », rappelle t-il.

Le Pool d’avocats de Djoma Médias annonce que deux procédures seront engagées. Il s’agit du fameux gel de compte et du non respect de la présomption d’innocence.

Jean Kamano