A seulement trois mois de la tombée des grandes pluies, certaines routes du pays restent impraticables par les usagers. Pourtant, de grandes villes sont traversées par des fondrières qui sont dignes de « puits ». Sur ces routes, le déplacement devient un véritable casse-tête, surtout pour les petites voitures. C’est du moins le constat fait par un reporter de maguinéeinfos.com, qui décrit un calvaire sur la route nationale numéro 5.
Si de Coyah à Mamou en passant par Kindia, les travaux du bitumage ont repris et avancé depuis l’arrivée des nouvelles autorités, la route qui relie Mamou à Labé reste dans l’oubliette. Sur cet axe long de près de 150 kilomètres seulement, les usagers font plus de 5 h du temps. Ici, le reste du goudron que l’on aperçoit est complètement défoncé par sa vétusté et le poids des gros porteurs qui y passent.
Lors du constat de notre reporter, il révèle que l’état delabreux de la route multiple les pannes des engins et les accidents. A cela s’ajoute le retard sur le trajet et d’énormes dommages causés sur certaines marchandises.
« Nous qui roulons entre Conakry et Labé, souffrons énormément. Tu ne peux pas rouler à grande vitesse, au risque d’exploser tes pneus ou endommager ton véhicule. Jusqu’à Mamou, les travaux avancent un peu, mais de Mamou à Labé, on roule avec d’énormes risques. Souvent nous sommes en panne et des marchandises pourrissent en cours de route. L’axe Mamou-Dalaba-Pita-Labé, ressemble à des véritables puits. Si la saison pluvieuse trouve cette route dans cet état, elle sera complètement coupée. Ainsi, ces préfectures risquent d’être coupées de la Capitale », confie un conducteur rencontré sur la route.
Il importe de préciser que pour l’heure, cette une partie de la Guinée n’a ni un projet de construction, ni de rénovation des routes. Ce, malgré l’extension de la ville de Labé qui est l’un des plus grands centres d’affaires du pays.
Siradio Kaalan Diallo