Ce lundi 21 février, s’est poursuivi au tribunal de première instance de Kindia, le procès des syndicalistes de la compagnie des bauxites de Kindia (CBK) poursuivis pour trouble à l’ordre public. Faits prévus et punis par l’article 627 du code pénal. Des troubles survenus suite à une grève organisée le 25 janvier dernier dans les installations de la compagnie à Kindia.

Pour rappel, l’annulation d’un congrès électif du bureau du syndicat de la société sur fond de soupçons, avait suscité la colère du syndicat. Ces derniers qui accusaient une main noire de la Direction de CBK, ils avaient barricadé l’accès principal de la société.

Poursuivis par le Ministère public, partie civile dans le dossier, les prévenus Algassimou BALDE, Augustin MANO, Moussa Elie KOUROUMA et Soubana KOUROUMA étaient tous présents à l’audience de ce lundi dans une salle du tribunal archi-comble.

Les prévenus convaincus que leur grève reste légale et légitime, ont dénoncé certains témoignages à la barre. « Des stagiaires et jeunes de Mambia promis d’être embauchés dans la compagnie seraient venus dire des contrevérités. Allez jusqu’à soutenir qu’on leur a donné de l’alcool pour suivre la grève », a regretté un des prévenus. Mais pour eux, la confiance demeure encore en la justice du tribunal de première instance de Kindia.
Le président du tribunal après avoir suivi les différents témoignages,  a renvoyé les réquisitions et plaidoiries dans ce dossier au 28 février prochain. Sollicitée, la Direction de la compagnie des bauxites de Kindia (CBK), n’a pas souhaité réagir.

Selon l’équipe syndicale, depuis le mois de novembre 2022, début du congrès collectif, plusieurs travailleurs ont été licenciés ou continuent de recevoir des menaces de licenciement de la part de la Direction de la CBK.

Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com