Citée parmi les exemples de villes guinéennes les moins exposées aux phénomènes de criminalité et de grands banditisme, la préfecture de Kindia est devenue ces dernières années un terrain fertile de braquages, meurtres, assassinats, vols à mains armées et vandalismes. Des forfaitures qui restent pour la plupart impunies. Le meurtre d’Aminata Sylla, étudiante de 21 ans tuée à son domicile dans la commune urbaine le vendredi 04 mars dernier, semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

 

Après la vague d’indignation et de condamnation que le drame a suscité, l’heure doit être aux actions pensent quelques femmes activistes de Kindia. Des femmes qui dénoncent tout d’abord « l’indifférence des autorités » qui selon elles, n’ont pas manifesté la compassion qu’il fallait à la famille de la défunte. Jusque-là, aucune autorité sécuritaire ni judiciaire n’a également communiqué sur l’affaire. Face à cette réalité, au moins sept structures d’activistes comptent organiser une marche de protestation à travers la ville. Demander justice pour Aminata SYLLA mais également dénoncer tous ces crimes impunis à Kindia. « Chaque fois qu’on a voulu marcher pour la cause des femmes, elles nous ont toujours interdit. Cette fois-ci, rien ne nous empêchera », a prévenu Fanta SYLLA, présidente d’une des structures d’activistes.

Ce vendredi 11 mars, une réunion est prévue entre ces femmes pour peaufiner le calendrier de la marche et s’investir pour grandir le rang des manifestantes.

Joint au téléphone, le préfet de Kindia dit comprendre l’avis des citoyennes mais évoque le manque de moyens  auquel font face l’autorité administrative et les services de sécurité dans la traque aux malfaiteurs.

Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com