Les violences faites aux femmes, on en parle encore. Même pendant ce mois de mars, mois considéré comme une période propice pour les femmes de réclamer leurs droits, on assiste à des brutalités exercées sur des femmes, et le plus souvent par leurs conjoints. Et de surcroît, des femmes en état de famille, pour certaines.
A Niannou-Missidé, dans la sous-préfecture de Matakaou, relevant de la préfecture de Koubia, Mariama Diouldé Bah, qui est enceinte de trois mois subit des violences d’une extrême cruauté de la part de son époux Mamadou Kenda Diallo, depuis six mois.
Son mari se fait le plaisir de la ligoter, puis exercer sur elle, de châtiment corporel avant de l’enfermer dans la maison pour aller au travail, sans gêne. Comme si cela ne suffisait pas, Mamadou Kenda à son retour du boulot, abuse de sa femme également. Ne pouvant plus supporter la douleur liée aux blessures, elle s’est rendue à l’hôpital préfectoral de Koubia où elle reçoit actuellement des soins.
«Effectivement, une dame qui est en conflit avec son mari est venue ici avec la Gendarmerie. Elle était déjà allée voir la Police. Elle était un peu blessée, nous lui avons administré de soins, elle est actuellement alitée à l’hôpital. Chaque jour nous lui donnons de médicament. Elle nous a montré deux de ses dents arrachées suite de la bastonnade de son mari. Selon les examens effectués, son ventre n’a pas eu de problème. Elle a une grossesse dont la période est aux alentours de 4 mois. Le préfet, le commissaire de police et la ligue sont venus lui rendre visite», témoigne Ibrahima Mariam Barry, le Directeur préfectoral de la santé de Koubia.
Son mari a été mis aux arrêts par les services de police et est actuellement en garde-à-vue, en attendant de savoir la suite à donner à cette affaire.
Mamadou Aliou Diallo
