La sous préfecture de Tintingna est une zone minière par excellence. Dans cette localité relevant de la Préfecture de Siguiri, l’activité principale repose sur l’orpaillage et le petit commerce. A l’image de plusieurs zones d’exploitation artisanale de l’Or, la dégradation très poussée de l’environnement est visible sur plusieurs sites miniers.
Pour la protection et la gestion de l’écosystème, les autorités locales ont lancé un projet de reboisement qui est freiné aujourd’hui depuis l’arrivée des nouvelles autorités. Cette situation cause d’énormes préjudices aux populations de la zone. La spoliation de l’écosystème et la déscolarisation des jeunes sont entre autres les problèmes auxquels sont confrontés les habitants.
« Notre grand problème est la dégradation de l’environnement, face à cette situation nous avions initié un projet de reboisement avec plusieurs variétés de plantes. Actuellement, le projet est arrêté pour faute de financement, nos comptes sont gelés », a expliqué Balla Camara, Maire la de Kintingna.
A côté de cette menace environnementale qui plane, la déscolarisation des jeunes filles est aussi un facteur inquiétant.
« L’un des grands problèmes qu’on a ici, c’est la déscolarisation des enfants, quand les enfants grandissent seulement, ils accompagnent leurs mamans à la mine, immédiatement ils abandonnent les études. Par contre, il y’a d’autres encore qui restent à la maison pour entretenir leurs frères ou des travaux ménagers, ceux-ci ne progressent plus dans les études », a confié Ousmane Doumbouya, Directeur de l’école primaire Heremakono.
Kounady Camara, élève de la 6ème année préfère les classes aux mines, vue la place qu’occupent les études dans l’avenir des jeunes filles, elle invite les autres à reprendre le chemin des classes.
« Moi je préfère étudier au lieu de partir dans les mines, les mines ne sont pas bonnes au profit des études, et j’invite tous mes amis à venir à l’école, l’étude est la meilleure des choses pour la réussite », lance t-elle.