C’est une trentaine de travailleurs de l’usine industrielle appelée Projet Coton, sise dans la commune urbaine de Kankan qui a exprimé dans la soirée de ce jeudi 17 Mars 2022 sa colère. Ce, après la publication d’une note de service invitant ces derniers à arrêter le travail à partir du 31 Mars prochain.
Cette décision de la nouvelle Direction générale est très mal perçue par ce groupe qui travaille dans ce Projet depuis quelques années.
« Ils disent qu’ils veulent nous libérer après avoir passé 2 ans de travail ici, il y’a des gardiens dans cette usine qui peuvent passer des nuits ici sans salaire ni transport. Au regard de cette décision, nous leur avons demandé pourquoi voulez vous nous libérer? ils disent que c’est pour diminuer la masse salariale, mais dans l’optique de mettre 33 personnes à la porte et recruter d’autres personnes aussi c’est ce qu’on ne comprend pas », s’est étonné Ansoumane Camara, agent administratif.
Ce n’est pas tout, les manifestants parlent même de clientélisme de la part du nouveau Directeur général.
« Le nouveau Directeur qui est venu tout récemment est venu avec l’un de ses petits, il a embauché ce petit le vendredi passé, et pire, c’est le double de notre salaire que le petit gagne pendant qu’il n’a même pas fait 2 semaines ici, mais il a été engagé, peut être nous, nous ne sommes pas guinéens et nous ne méritons pas d’être dans le Projet Coton », a-t-il déploré.
Des accusations balayées d’un revers de main par le principal mis en cause, le Directeur général va jusqu’a dire qu’il n’a fait que respecter ce que disent le code du travail du pays.
« Nous avons un groupe de 34 personnes, sur un effectif de 250 personnes qui sont en relation de travail avec nous, sur la base d’un contrat à durée déterminée. Ce contrat à durée déterminée est arrivé à terme, la fin de ce contrat c’est le 31 Mars 2022, la loi autorise l’employeur suivant la nécessité de service et de travail, à renouveler ce contrat ou à ne pas renouveler », a justifié Moussa Diallo.
Il faut rappeler que si rien n’est fait, ces manifestants n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure.