Malgré la fixation par le Gouvernement des prix des denrées de première nécessité pendant cette période de Ramdan, l’on constate sur les marchés que les commerçants ont eux aussi leurs propres prix. A Labé par exemple, les prix varient légèrement avec ceux définis par les autorités à Conakry.
Mais, il y a une raison qui explique cette différence entre les prix selon les explications fournies par le Président de la chambre régionale de commerce de Labé.
Elhadj Thierno Amadou Daka justifie cet écart des prix par le fait qu’à Labé il n’y a pas de port et que les marchandises quittent Conakry pour être acheminées vers le Foutah.
«Le gouvernement a fixé les prix des denrées alimentaires mais vous savez que Labé ne dispose ni de port ni d’aéroport. Les marchandises viennent de Conakry. Mais les prix corroborent avec ceux fixés à Conakry puisque là-bàs, ils ont fixé le prix du sac du sucre à 385.000 GNF, c’est le même prix qui est vendu ici en gros», raisonne le président de la chambre régionale de commerce de Labé, dans l’émission Halen Fopp de nos confrères d’espace Foutah.
Donc, à l’en croire, le prix du transport des marchandises entre la capitale et la région de Labé est trop élevé.
«Le problème pour Labé c’est le prix du transport en raison de 300.000 GNF. Si on divise ça, chaque sac sera payé à l’équivalent de 15.500 GNF sans compter la manutention qui s’élève à 1.500 GNF. C’est ce qui explique la différence des prix. Mais même ça, nous avons instruit tous les commerçants de diminuer les prix pendant le ramadan comme le demandent très souvent nos imams dans leurs sermons», a-t-il expliqué, tout en invitant les commerçants à être sensibles à la souffrance qu’endurent leurs concitoyens surtout en cette période de Ramadan.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com