Décidément, le Procureur spécial près la CRIEF ne capitule pas face aux faits présumés détournements de deniers publics, malgré les multiples crient des détenus et leurs avocats. Pour expliquer la force de sa juridiction, Aly Touré met en lumière ce qu’il appelle indépendance et impartialité dans le travail de cette Cour.
Invité à la Télévision nationale dans l’émission Justice et Démocratie, il parle déjà de peines que les prévenus pourraient écoper en cas de condamnation.
« Le juge peut se tromper, mais il y a au moins deux autres magistrats à ses côtés, qui sont chargés de le rappeler et les décisions sont prises en chambre de délibération par collégialité. Il ya une garantie d’une justice saine, au sein de la CRIEF. Car le fait qu’ils soient tous au sein de la même juridiction n’est qu’une cohabitation physique. Mais ce n’est pas une cohabitation de subordination ou d’influence », précise Aly Touré, qui évoque les peines des Infractions Economiques.
« Ce sont des peines qui vont jusqu’à 10 ans. Les crimes économiques sont à des peines qui vont parfois avec des circonstances aggravantes qui peuvent aller jusqu’à 20 ans », informe t-il à l’opinion.
Pour le moment, aucun des prévenus n’est condamnés par la CRIEF, puisque cette dernière peine toujours à ouvrir effectivement les audiences des anciens dirigeants.
Siradio Kaalan Diallo