C’est un fait inédit qui s’est produit à la Cathédrale « Notre Dame des Victoires et de la Paix » de Kankan le week-end passé. Selon les informations en possession de notre correspondant régional, c’est une femme inconnue qui a abandonné son enfant âgé de moins d’un an à l’église catholique de Kankan.

Venue trouver les fidèles chrétiens dans la ferveur de la fête pascale, cette femme aurait fait semblant de passer un appel téléphonique, pendant qu’elle avait confié son enfant dans les mains d’une fidèle chrétienne de l’église. C’est du moins ce qu’a confié le Vice-président du Conseil paroissial de l’église catholique de Kankan.

« Le dimanche qui vient de passer était la fête de pâques, c’est la période qui marque la fin des 40 jours de pénitence, de jeûne et de carême chrétien, le samedi était le jour indiqué pour que les femmes viennent nettoyer et balayer l’église. Comme d’habitude, les femmes étaient là pour les travaux. Entre-temps, il y’a une nourrice qui est venue ici, mais qui était un peu sale, avec un  petit garçon en main, pour une première fois, elle s’est adressée à une femme sur le lieu, elle a demandé si cette femme pouvait garder son enfant, mais celle-ci s’est a dit Non! Alors la dame en question est venue d’abord nettoyer l’intérieur de l’église. Donc toutes les femmes qui étaient là-bas avaient pensé que c’était une chrétienne qui est venue comme toutes les autres femmes pour les travaux, parce qu’il y’a beaucoup de femmes dans notre paroisse, elle s’est installée juste derrière l’église, elle a commencé à faire téter l’enfant, quand l’enfant s’est endormi, elle a fait coucher l’enfant sur le banc, en laissant toute sa tenue et ses habits. Maintenant elle a fait semblant de téléphoner en prenant la porte de la sortie en disant à une femme qu’elle arrive et une fois sorti de la cour de l’église, elle s’en est allée, c’est quand l’enfant a commencé à pleurer, qu’une autre femme est venue trouver l’enfant en train de pleurer, elle prend l’enfant et va à l’intérieur de l’église pour demander à qui appartient l’enfant. C’est là que les gens ont compris. On a cherché partout mais on ne la retrouve pas », a confié Paul Guilavogui.