Le cadre de concertation avec la classe politique et la société civile que les autorités de la transition veulent inclusif ne paraît pas pour le moment le cas selon le constat fait après son lancement. Les partis politiques qui constituent les principaux ténors de la classe politique notamment, l’UFR, l’UFDG, le RPG et le FNDC-politique ont opté pour la politique de la chaise vide.

Cependant, des responsables locaux de l’UFR et du RPG à Labé eux, ne partagent pas la position de leur parti concernant le boycott de ces concertations qui pour eux, constituent une condition sine qua non pour la réussite de la transition.

«C’est une bonne chose pour la bonne marche de la transition. Je demande aux partis politiques qui ont boycotté le cadre de concertation d’y prendre part même s’ils ne sont pas d’accord. Avec Alpha Condé il a fallu trois ans pour organiser les élections législatives avec beaucoup de morts. Donc évitons les erreurs du passé,  cela n’est pas bon pour nous», estime Mamadou Dian Mairie de l’Union des Forces républicaines.

Lors du lancement de ce cadre de concertation, le Ministre de l’administration du territoire et de décentralisation a présenté dix points essentiels à éplucher pour aboutir à l’organisation de la présidentielle. Elhadj Mamadou Doumbouya du RPG arc-en-ciel du côté de Labé ne trouve pas d’inconvénients à cela.

«S’ils arrivent à concrétiser ce qu’ils ont mis sur le papier, ce serait une très bonne chose, puisque cela va permettre d’organiser des élections à l’issue desquelles un Président légitime sera élu», pense-t-il.

Le 25 avril prochain est la date butoir que la CEDEAO a donnée aux autorités guinéennes pour définir la durée de la transition, au risque de plonger le pays dans des sanctions. Alors ces deux acteurs politiques pensent que si le Gouvernement parvient à mettre en œuvre le programme qu’il a présenté lors du lancement du cadre de concertation, le pays pourrait être à l’abri des sanctions brandies par la CEDEAO.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com