Visiblement, les agissements du Procureur général près la Cour d’appel de Conakry sont du goût âpre dans le camp d’Alpha Condé. Visés par les poursuites annoncées, plusieurs cadres de l’ancien régime s’opposent à la manière dont la procédure judiciaire se déroule sur eux. C’est le cas de l’ancien Vice-gouverneur de la Banque centrale.
Dans le pareilles circonstances, Baidy Aribot estime qu’il faudra enquêter de façon préalable sur les personnes suspectées, avant de procéder à des arrestations ou restrictions de libertés.
« Quand un Procureur est saisi par une plainte pour des faits graves de crimes de sang contre autrui dont lui même n’a pas déclenché, sa première action sera t-elle de poursuivre ? ou d’ouvrir une enquête préalable pour faire la part des choses dans cette affaire? Parce qu’en poursuivant directement sans enquête préliminaire, c’est qu’il avait des preuves irréfutables contre les présumés auteurs indexés dans la plainte. Et il n’a pas agi à temps. En prenant aussi des mesures de restrictions de certaines libertés contre les présumés accusés avant le procès, n’est-il pas en train de mettre la charrue avant les bœufs dans la règle de l’innocence ? Je souhaite un débat apolitique et courtois », dit l’ancien sociétaire de l’UFR.