L’intersyndicale de l’éducation SLECG-SNE est très remontée contre la manière dont le premier des examens nationaux session 2022, s’est déroulé. L’examen d’entrée en 7e année dont il s’agit et qui s’est tenu du 06 au 08 juin dernier a été émaillée de dysfonctionnements selon les syndicalistes. Ils ont fait cette annonce ce jeudi, 09 juin, à travers une point de presse animé à Conakry.
C’est un bilan à mi-chemin que le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée d’Aboubacar Sylla et le SNE de Michel Pépé Balamou ont fait au lendemain de la tenue du certificat d’études élémentaires en Guinée. A leur en croire, l’on a assisté à de nombreux cas de dysfonctionnements lors de cet examen. Parmi ses défaillances, la non conformité des sujets et le mauvais choix des surveillants.
« Nous avons remarqué en constatant sur les sujets qui ont été lancés que dans la plupart de ces sujets, la technique utilisée pour la formation et le contenu même de ces sujets ne sont pas adaptés aux techniques d’évaluation que les enseignants sont en train d’utiliser en classe. Si je prends par exemple les épreuves d’histoire et d’ECM, sur toutes les deux épreuves, vous allez constater que la durée est une heure, mais l’enseignant pour recopier au tableau peut prendre 20mn s’il est rapide et les enseignants qui sont lents, peuvent aller jusqu’à 30mn avant de terminer de recopier. Et nous avons constaté dans certains centres, des enseignants qui désistent et qui disent qu’ils ne peuvent pas tenir une dictée, une petite dictée de la 6e année. Un enseignant qui est venu pour surveiller, dit qu’il ne peut pas tenir une dictée. C’est inconcevable et inacceptable », dénonce Maghariou Sow
Autres faits à déplorer par ces structures syndicales, c’est le cas du recrutement des personnes loins du corps enseignant et des militaires pour surveiller les délégués et chefs de centres d’examens. Une initiative qui est d’ailleurs une première en Guinée est perçue comme une humiliation du personnel enseignant aux yeux du chargé de communication du SLECG.
« L’intersyndicale de l’éducation condamne avec sa plus grande énergie le manque de considération et de confiance à l’endroit de la corporation enseignante. Nous faire faire des prestations de serment et après nous faire surveiller par des jeunes recrutés soit par affinité dans les quartiers ou des jeunes appartenant à nos bords politiques que nous avons créés pour venir surveiller les personnes à qui nous avons demandé de mettre la main droite sur les livres saints qui sont la Bible et le Coran. Et mieux que ça, les agissements des agents des forces de l’ordre dans les centres d’examens, qui aujourd’hui, sont devenus les surveillants des délégués », regrette t-il.
Pendant que le SLECG et le SNE continuent à déceler des failles dans le déroulement de l’examen du CEE, la FSPE pourtant un des syndicats membres de l’intersyndicale de l’éducation, se réjouit d’un examen réussi.
Yam’s Cheick Camara