Ce mercredi, 29 juin 2022, le Président du CNT a invité avec insistance et fermeté au premier ministre de présenter la politique générale de son Gouvernement. Devant des ministres et quelques conseillers nationaux, Dansa Kourouma a même exigé cette présentation du programme de l’équipe de Mohamed Béavogui. Mais visiblement, cette demande ne répond à aucune notion juridique. En tout cas, c’est l’analyse faite par Maître Amadou Diallo.

Cet avocat à la Cour descend le Président du Conseil National de la Transition en le rappelant sur son rôle. Il soutient que l’exigence de l’ancien président du CNOSCG n’est nullement fondée.

« Contrairement à la demande du président du CNT, aucune disposition de la Charte de la Transition n’impose au Premier ministre de faire un discours de politique générale devant les Conseillers nationaux.  L’article 52 de la Charte l’oblige simplement à soumettre pour approbation au président de la transition un plan d’action de la feuille de route du Gouvernement de transition. Comment peut-on exiger l’application d’une disposition d’une Constitution dissoute ? », s’interroge t-il, avant de signaler l’illégalité de l’exigence de Dansa Kourouma. Il estime que la mission de celui est ailleurs.

« Cette demande du Président du CNT manque totalement de base légale. Au lieu de s’occuper de la définition du cadre juridique et institutionnel des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable, il distrait l’opinion nationale par des demandes totalement illégales et inopportunes dans un régime de Transition. De grâce,  respectons la Charte que vous avez librement octroyée au peuple », enseigne Maître Amadou Diallo.

Pourtant dans sa demande, Dansa Kourouma précise que c’est la troisième fois qu’il invite le Premier ministre à présenter la politique générale de son Gouvernement.

Siradio Kaalan Diallo