Selon de nombreuses sources non officielles, le capitaine Moussa Dadis Camara est en Guinée depuis quelques jours. L’ancien Président du CNDD, la junte militaire qui s’est accaparée du pouvoir en 2008, dès après la mort de l’ancien président feu Général Lansana Conté, serait rentré discrètement au pays pour des raisons que nous ignorons pour le l’instant. D’ores et déjà, la nouvelle s’empare dans la cité et attire l’attention de l’association des victimes, parents et amis des massacres du 28 septembre 2009. La Présidente de ladite association exige à ce que le dossier soit réveillé.
Ce prétendu retour en Guinée de Dadis Camara, Dame Asmaou Diallo l’a aussi appris ce mardi matin, 12 juillet. La Présidente de l’AVIPA rassure qu’elle trouve aucune objection face à n’importe quel retour de l’homme au bercail, mais ce qui l’intrigue, c’est le caractère discret qui lui serait accordé, s’il est vraiment de retour.
« Je ne savais que Dadis était à Conakry, c’est ce matin que je l’ai appris. Je pense que c’est bon qu’il soit en Guinée, mais malheureusement sa venue n’a pas été annoncée, ça n’a pas été officielle. Je ne sais pas pourquoi il rentre au pays sans que les Guinéens ne le sachent. Et qui sait s’il ne va pas se retourner encore sans que les Guinéens ne le sachent », s’interroge-t-elle.
Mais qu’à cela ne tienne, cette nouvelle semble la bonne pour les victimes des événements du 28 septembre selon Asmaou Diallo. Cette affaire qui paraît classée dans les trottoirs pourrait à travers ce « retour » connaître une suite favorable. C’est en tout cas le souhait le plus ardent ému par la représentante de l’AVIPA.
« Au mois de novembre, 2021, quand il est venu, il a dit qu’il était prêt pour répondre devant la justice guinéenne. Alors s’il est là, je pense que c’est le moment de reparler de cela, de rappeler. Parce que quelque soit, il faut absolument qu’on parle du dossier du 28 septembre, il faut absolument que le dossier soit réveillé. Parce qu’actuellement je peux dire que ce dossier dort », signe et persiste Asmaou Diallo.
Dans le souci d’avoir un procès équitable, une reconnaissance et des réparations, la présidente de l’association des victimes, parents et amis des massacres du 28 septembre 2009, appelle l’actuel président de la transition guinéenne, à s’impliquer pour diligenter le dossier devant les juridictions compétentes du pays. A rappeler que ces événements ont enregistré des dizaines de morts et des centaines de blessés selon un rapport des Nations-Unies.
Yam’s Cheick Camara