Depuis l’exil, le Président de l’union des forces démocratiques de Guinée observe de près les résultats du Baccalauréat unique session 2022, publiés dans la soirée de lundi,  18 juillet,  par le Ministère guinéen de l’enseignement pre-universitaire et de l’alphabétisation.  

Avec 91% d’échec, ce taux confirme le constat d’une éducation en panne selon Cellou Dalein Diallo. Il s’interroge sur la qualité du contenu de l’apprentissage donné dans les écoles guinéennes.

« Loin d’être le seul reflet du niveau de nos élèves, les résultats catastrophiques des examens nationaux révèlent brutalement l’échec du système d’éducation nationale de notre pays. Lorsque plus de la moitié des élèves échouent, il faut questionner la pertinence de nos programmes scolaires, l’efficacité des pratiques pédagogiques, le contenu des enseignements, la qualité de l’encadrement et surtout la formation et le niveau des enseignants. Une réflexion d’urgence s’impose pour ne pas sacrifier l’avenir de notre jeunesse, accroître nos handicaps et creuser davantage les inégalités socio-économiques », alerte le président de L’UFDG, qui poursuit en prenant la Défense des apprenants. « Ce n’est pas à la jeunesse guinéenne de payer le prix de la mauvaise gouvernance du secteur de l’éducation. La base du développement, de la paix et de la fierté nationale est en train de s’écrouler pour longtemps, l’école guinéenne ne répond plus aux attentes de notre nation et aux exigences de notre émergence », regrette l’ancien premier ministre.

Tout comme le Baccalauréat unique, le certificat d’études élémentaires et le brevet d’études du premier cycle avec des taux de réussite de 15 et de 17%, ont déçu plus d’un. Pour Cellou Dalein Diallo, « De ces multiples échecs, c’est en réalité la Guinée qui perd, compromettant au passage son présent et son futur », dit-il.

Pour changer la donne, l’acteur politique invite tous les partenaires du système éducatif national à se donner les mains pour faire « un état des lieux de l’éducation nationale en Guinée et ensuite, se ré-approprier, réactualiser et opérationnaliser les réformes nécessaires à l’émergence d’un système éducatif moderne et performant », a-t-il conclu sur sa page Facebook.

Yam’s Cheick Camara