Tout comme le certificat d’études élémentaires et le brevet d’études du premier cycle, le Baccalauréat unique session 2022, en Guinée, a déçu les observateurs, promoteurs d’écoles et défenseurs du droit à l’éducation.

Avec seulement  9% d’admission, ce faible taux de réussite est le reflet de l’auto-humiliation de la République en montrant à la face du monde que les examens nationaux des 20 dernières années étaient des simples parodies d’examens et que ceux qui sont titulaires de ces diplômes sont les produits de la triche, fulmine le secrétaire général du syndicat national de l’éducation.  Michel Pépé Balamou ne s’est pas limité là ! Il exige la justification de l’utilisation de tout le budget annoncé pour l’organisation des examens de cette année.

« Les enseignants sont réduits à leur plus petite expression et présentés aux yeux de la société guinéenne comme des incompétents qui ne méritent ni leur statut d’enseignant ni leur salaire. Ils sont sacrifiés sur l’autel de la clameur publique et de la vindicte populaire. Au nom du contrôle citoyen de l’action publique, de la redevabilité et de la reddition des comptes, le Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation doit justifier l’utilisation des 45 milliards de nos francs comme budget des examens nationaux. Une somme jetée à la fenêtre. Car les fruits n’ont pas respecté la promesse des fleurs. Le Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation n’est pas un ministère des examens nationaux et ses corollaires d’échecs massifs, mais un ministère d’éducation, d’instruction, d’enseignement- apprentissage, de formation et de transformation quantitative et qualitative de l’enfant en le rendant utile à lui -même, à sa famille et à la société », enseigne Michel Pépé Balamou.

Yam’s Cheick Camara