Cette année les résultats des différents examens scolaires ont été un échec lamentable, surtout au Baccalauréat où le plus faible taux d’admission (9%) a été enregistré. Face à ce désastre, la région administrative de Labé n’a pas fait exception, contrairement aux années précédentes. Cette région qui a l’habitude de se démarquer des autres a connu lors de cette session, une déchéance considérable.
Cela, depuis « au moins trois ans les résultats ne font que baisser. Ça, il faut le reconnaitre », regrette Gbato Donzo, Inspecteur régional de l’éducation de Labé. Mais poursuit-il, il n’y a pas lieu de se lamenter car cet échec « représente l’état réel de l’éducation guinéenne, parce que des dispositions idoines sont en train d’être prises pour diagonstiquer le système éducatif, en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement », fait remarquer Gbato Donzo.
Vu la médiocrité des résultats, les uns et les autres cherchent à se dédouaner. En ce qui concerne l’Inspecteur régional de l’éducation de Labé, il soutient que chacun a sa part de responsabilité dans cette situation.
« Surtout les autorités de l’éducation. Certaines DPE sont situées à 1 kilomètre de certaines écoles. Ils peuvent faire trois mois sans se rendre dans les écoles pour s’enquérir dans quelles conditions les cours sont dispensés. Il y a aussi certains DSE qui sont tout le temps assis dans leur bureau sans aller dans les écoles pour voir comment les enseignants dispensent les cours. C’est là que les responsables de l’éducation ont leur part de responsabilité », accuse notre interlocuteur.
Les raisons de ce fiasco scolaire, c’est aussi le manque de contrôle dans les établissements scolaires et le manque de niveau des formateurs révèle Gbato Donzo.
« Il n’y a pas de contrôle et la plupart des enseignants n’ont pas de niveau. Les autorités éducatives n’organisent pas de cours de remise à niveau aux enseignants. Un enseignant qui ne reçoit pas de formation de remise à niveau ne peut pas donner un enseignement de qualité. Les parents d’élèves n’encouragent pas les enfants à réviser leurs leçons à la maison », a-t-il justifié.
Selon lui, il faudrait dorénavant que tous les acteurs impliqués dans l’éducation se remettent en cause, en vue de repartir sur de nouvelles bases.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com