Concernant les prétendues revendications du FNDC que nous considérons d’ailleurs d’être de la mauvaise foi, qui veut juste faire la politique dans la peau de la société civile. En réalité, il veut juste saboter la transition en appelant à la violence sous de prétextes fallacieux d’être de pro-démocratie. Quand les jeunes ne veulent pas travailler mais comptent vivre sur les dos des autres, ils se font appeler par les noms comme les pro-démocratie et féministes. Ainsi, ils sortent chaque matin pour chercher de petits problèmes sociaux pour en faire leur fonds de commerce de la journée. Si un jour aucun problème n’existe, il crée ou invente un.

Aucun Guinéen intelligent et patriotique, avec tous les dégâts de supposées marches pacifiques que notre pays a connues, ne pensera encore à ce moyen de revendication aujourd’hui. Leurs revendications ridicules qui n’ont rien à avoir avec les préoccupations sérieuses des Guinéens sont entre autres:

1) Il nous parle de la «gestion unilatérale de la transition par la junte » quand la charte de la transition a été promulguée devant nous tous, tout le monde a son représentant dans le CNT, le gouvernement est dirigé par un civil avec peu de militaires. Apparemment, le problème serait que le FNDC n’a pas ses membres dans le gouvernement et le CNT.

2) Leur deuxième point est «le refus systémique par la junte d’ouvrir un cadre de dialogue entre les forces vives et elle pour définir les termes de la transition ». Nous nous demandons pour parler de quoi au juste encore. Il veut juste nous faire revivre le parallélisme des accords politiques bidons d’un côté et la Charte de la transition de l‘autre côté. Si toute la Guinée est représentée dans le CNT, il doit être le cadre approprié et juridique pour le dialogue. Les grandes lignes de la transition ont été dévoilées, tout le monde a été consulté et personne n’a pas besoin de brûler notre pays parce que son avis sur la durée de la transition n’a pas été tenu en compte.

3) Il nous parle d’un éventuel échec de la transition. Cet échec serait la conséquence des actions saugrenues de jeunes arrivistes comme ceux du FNDC. Ils vont organiser les marches pacifiques quand nous savons tous qu’elles ne seront jamais pacifiques avec leurs éventuelles conséquences désastreuses sur la situation socio-économique de notre pays. D’autant plus qu’elles n’ont ni queue et ni tête. Elles finiront ainsi par diviser les Guinéens et nous assisterons aux naissances de multiples groupuscules comme nous avons vus avec le projet du troisième mandat.

4) Leurs interprétations de certains articles de la Charte de la transition sont tendancieuses et passionnées. Selon L’articule 77 de la Charte: «La durée de la transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la nation et le Comité National du Rassemblement pour le Développement ». Et les représentants des partis politiques et les faîtières des organisations de la société civile ont leurs représentants dans le CNT selon l’article 60 de la même Charte. Personne n’a besoin d’être un juriste pour comprendre que la proposition de trente-neuf mois par le CNRD et l’adoption de trente-six mois par le CNT ont bien obéit à l’esprit de cet article 77. Si les partis politiques qui ne sont pas d’accord avec cette interprétation, ils doivent saisir la cour suprême pour trancher entre eux. La seule question que nous nous posons serait de quoi se mêlent ces jeunes arrivistes du FNDC qui n’a aucun statut juridique et ne représente personne.

Quant à l’article 8 de la Charte qui garantit les libertés et droits fondamentaux ainsi que leur exercice, son esprit sous-entend l’exercice des libertés et droits fondamentaux par les citoyens responsables et patriotes, qui aiment leur pays et respectent les autres. Cependant, nous connaissons tous l’histoire récente des marches stupides et leurs répressions barbares dans notre pays, beaucoup de partis politiques sont dans les mains des anciens ministres qui ne veulent pas rendre de comptes, et ils ont des jeunes manipulés qui seraient prêts à faire tout pour eux; une organisation prétendant représenter la société civile ne saurait s’associer à ceux-ci et croit que ça résulterait quelque chose de bon pour le pays.

Par ailleurs, la CEDEAO a déjà mandaté un émissaire qui est en discussion avec les organes de la Transition. Ne serait-ce mieux d’espérer que les organes de la transition seraient convaincants avec celle-ci pour la durée de la transition ou finiraient par la réduire.

Aussi, tout leader politique aujourd’hui mais qui a été ministre dans le passé, qui sait qu’il n’a rien à se reprocher, doit préparer ses preuves, prendre un ou des avocats, et répondre à la convocation de la CRIEF reçue. Partout dans le monde, le refus de répondre à une convocation nous fait directement le coupable dans un jugement par défaut. Ceux qui ont reçu des convocations et refusent de les répondre ne valent pas plus que ceux qui sont actuellement en prison.

De plus, si la durée de la transition est de trois années, ne serait-ce pas très tôt de nous situer sur les jugements concernant les crimes économiques et du sang aujourd’hui?

Enfin, il est de l’intérêt de nous tous de savoir exactement la différence entre ceux qui se sont enrichis sur notre dos, ceux qui ont fait de nos derniers publics leur propriété privée de ceux qui ont été des responsables honnêtes. Cela nous permettra naturellement d’élire les maires, les députés et le président de la république qui seront honnêtes.

Par Ibrahima Manda Doukouré, New York