Depuis plusieurs mois le cas Cellou Dalein DIALLO fait parler de lui dans l’appareil judiciaire guinéen. Du dossier Air Guinée au démantèlement des rails, le Président de l’UFDG est cité en boucle par la CRIEF. Au même moment, d’autres acteurs politiques crient à un acharnement sur l’ancien premier ministre. Cette fois-ci, c’est Kalifa Gassama Diaby qui justifie le refus de Cellou Dalein de se livrer à la Justice.
Pour l’ancien ministre de la Citoyenneté, le Président de l’ANAD a pour le moment perdu la confiance de la Justice, qui le cherche à tout prix. C’est donc l’une des raisons valables qui peuvent amener Dalein à douter de la légalité des procédures engagées contre lui.
« Parlant du Président de l’UFDG, vous avez un citoyen qui a une propriété qui dit en être le propriétaire, l’Etat dit cette propriété m’appartient, ce citoyen décide de saisir la justice. Le principe veut que l’Etat attende que la justice se prononce sur ce dossier avant d’agir et lorsque ce citoyen voit sa maison récupérée pendant que la procédure est en cours et l’Etat récupère, ce citoyen manque de confiance à la justice. Qui d’entre nous ici, si cela vous arrivait aura confiance à la justice ?
La vérité c’est quelque chose de pénible, quand vous devez la dire vous n’avez pas à vous poser des questions à qui profite cette vérité ? Parce que c’est si la justice veut être la justice et demander la justice elle doit avoir la confiance des citoyens et lorsque les citoyens n’ont pas confiance à la justice c’est déjà un mal pour la justice », analyse t-il.
Visiblement, Gassama Diaby aussi garde de mauvais souvenirs de la justice, qui brille par ses emprisonnements à moindre occasion.
« On a l’impression qu’en Guinée que la justice n’est là que pour enfermer, si vous n’enfermez pas il n’y a pas de justice, la prison est devenue la règle alors que c’est l’exception. Quand on dit Etat de droit, cela s’impose d’abord à l’Etat pas aux citoyens. La théorie de l’Etat de droit s’impose à la puissance publique. Je ne sais pas si la CRIEF devient un obstacle mais je sais qu’elle ne participe pas du moins à certains dossiers et à la consolidation des citoyens en la justice et cette confiance est indispensable », indique l’ancien ministre d’Alpha Condé.
Ousmane Baldé