Les travaux préparatifs pour la tenue du procès des massacres de septembre 2002 sont exécutés à 90% selon la déclaration faite par le Ministre secrétaire général du gouvernement de la transition.  Alors que du côté de la délégation dépêchée par la Cour pénale internationale en Guinée, on estime que tout est quasiment fin prêt pour le démarrage d’un procès juste et équitable à partir du 26 septembre prochain, comme indiqué par le Ministre guinéen de la Justice. Cependant pour Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, principal accusé dans cette affaire qui croupit en prison depuis 2017, cette date indiquée ne rassure pas.

C’est en tout cas ce qu’a fait savoir son avocat, Me Paul Yomba Kourouma. À l’en croire, son client est beaucoup plus préoccupé par son état de santé qui ne cesse de se dégrader depuis des années.

« J’ai porté à la connaissance de mon client de la tenue de ce procès pour le 26 septembre prochain dans l’affaire le concernant. Alors, il a émis une grande surprise. Et, il m’a demandé si réellement c’était tenable, si les conditions étaient réunies pour ce procès qui n’a que trop duré. D’abord, il ne croit plus en quoi que ce soit parce que depuis le temps d’Alpha Condé avec maître Cheikh Sako, il y a eu des dates déroulées. Il y a eu beaucoup de promesses en ce qui concerne ce procès. Ensuite, avec l’avènement du CNRD, il y avait un délai qui avait été annoncé qui n’a pas tenu la route. Cette fois-ci, c’est le 26 septembre que c’est prévu. Moi,  même je ne crois pas comme lui parce que je suis surpris que ça puisse se tenir à cette date à cause de toutes les impréparations qu’il y a. Alors il (Toumba) m’a dit que c’est sa santé qui l’ntéressait.  Parce que depuis qu’il est là-bas, il n’a reçu aucun soin », a fait savoir cet avocat au barreau de Guinée.

Par ailleurs, plusieurs victimes de ces massacres restent aussi jusque-là pessimiste.

Yam’s Cheick Camara