Après la publication des résultats du Baccalauréat par le Ministère de l’Enseignement pre-universitaire, l’heure est aux choix de filières et à l’orientation des nouveaux étudiants. A environ deux mois de l’ouverture des classes, le département de l’Enseignement supérieur se tâche à trouver de la nouveauté dans les programmes de ses différentes institutions que compte le pays. Parmi ces nouveautés, le Ministère entend organiser non seulement des espaces numériques de travail pour les étudiants, mais aussi aller vers le monde socio économique afin de trouver une place de choix dans la vie professionnelle pour les futurs diplômés. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le chef de Cabinet du département.
En égrenant la liste d’innovations de son département, Hamidou Bah a mis l’accent sur la création de passerelles entre son Ministère et celui de l’Enseignement technique. Ce, pour permettre aux étudiants de l’Enseignement professionnel de bondir sur les programmes de celui supérieur et de la recherche scientifique. Il soutient également que des projet sont initiés pour permettre aux étudiants de se conformer à l’évolution de la science et de la technologie.
« A l’Enseignement supérieur, nous sommes dans ce qu’on appelle les vacances. Mais au niveau du Cabinet, nous sommes avec toutes les équipes à pieds d’œuvres pour préparer cette rentrée à travers la Direction orientée vers l’Innovation. Avant même de passer à l’ouverture, il ya des projets et programmes qui sont en train d’être développés en interne, qui sont inscrits dans la feuille de route du Ministère. Il s’agit notamment de tout ce qui est de projets innovants comme les projets d’alternance, les projets d’espace numérique de travail que nous voulons implanter dans nos 17 institutions d’enseignement supérieur public pour la rentrée 2022. Il y a également des initiatives qui visent à venir travailler avec la Société pour réfléchir à un modèle qu’un étudiant devrait être pour nous. Madame la Ministre (Dr Diaka Sidibé) a toujours l’habitude de dire que pour elle, l’étudiant de demain est celui qui est employable tout de suite », a-t-il annoncé.
Par ailleurs, le chef de Cabinet du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation met a nu, un autre facteur découvert récemment qui empêcherait la qualification des diplômés sur le marché de l’emploi. C’est la l’incompatibilité entre les formations données et le besoin des employeurs.
« On a lancé un projet de réforme de programmes. On s’est rendu compte à travers des diagnostics que l’un des problèmes, c’est l’inadéquation entre la formation et l’emploi. Les étudiants sont formés aujourd’hui à travers des textes qui régissent ces programmes là et qui ont été faits il y a des années, qui n’ont pas tenu compte de l’évolution technologique, qui n’ont pas pris en compte des différentes crises que le monde a connues, notamment la COVID-19 entre autres. Donc c’est pour venir un peu repanser ce modèle là, que la réforme des programmes est en train d’être aujourd’hui élaborée pour que dans les prochains mois, qu’il y ait des programmes qui correspondent à ce dont nos étudiants ont besoin. Il y a aussi le travail qui est en train d’être fait au Ministère pour permettre aux étudiants qui sont par exemple à l’Enseignement technique à aller vers l’Enseignement supérieur et vice versa. Nous sommes en train de démystifier et créer des passerelles entre ces différents ministères là. Si les meilleurs de l’Enseignement technique souhaitent avoir des diplômes universitaires, ils peuvent passer par des passerelles qu’on est en train de créer », a rassuré Hamidou Bah chez nos confrères de Djoma Média, dans l’émission « On Refait le Monde ».
De l’autre côté, les bacheliers sont sur pieds pour finir leurs choix d’orientation dans les différentes institutions d’Enseignement supérieur public du pays.
Siradio Kaalan Diallo