Généralement, les établissements sanitaires sont censés être les plus propres dans un pays pour servir de modèle aux autres structures étatiques. Malheureusement, cette logique ne s’applique pas en République de Guinée. Si l’Etat s’enorgueillit ici, de rénovation et d’équipements de l’hôpital national Donka, d’autres hôpitaux comme celui d’Ignace Deen présente une image contraire. C’est le constat fait sur place durant plusieurs jours par maguineeinfos.com. Notre reporter a particulièrement constaté du vilain au Service de Neurologie où plusieurs malades sont alités. Ce service présente une image qui n’honore pas les autorités.
Des la montée des escaliers qui mènent aux différentes salles des patients, ce sont des odeurs difficiles à supporter qui accueillent les visiteurs. Au fur et à mesure l’on approche, des difficultés respiratoires augmentent. A cela s’ajoute la concentration des malades dans les salles. Ce qui complique davantage le séjour des proches des patients, mais là n’est pas le véritable problème. Pire, les TOILETTES ! Elles sont impraticables sauf par contrainte. En plus du manque d’eau qui se fait remarquer de temps en temps, les saletés sont indescriptibles. Des sachets et caoutchouc vides, des boîtes jetées et eaux usées, remplissent les toilettes qui paraissent invivables à vue d’œil.
Ce service où les proches des malades et visiteurs sont obligés de passer un moment fait du cheveux blanc aux citoyens. Quelques personnes qui ont accepté de se confier à notre micro, ont dénoncé un état pitoyable des toilettes de la Neurologie.
« Je suis là avec mon papa qui est alité depuis plusieurs semaines. Mais je vous jure que nous vivons très mal ici. Les toilettes sont très sales et on ne peut pas aller ailleurs pour ces besoins et laisser nos malades ici. Des gens viennent parfois nettoyer, mais c’est toujours sale. Vous allez constater tous genres de saletés ici. Les odeurs nauséabondes sont inévitables. Les gens finissent par s’habituer. Ce qui est très dangereux. Ces saletés là ne vont même pas faciliter la guérison des malades qui sont couchés ici », a confié un jeune trouvé au chevet de son père malade.
Cette situation risque d’affecter même les proches des malades ou les simples visiteurs qui prennent assez de temps dans les pavillons. C’est la crainte de certains citoyens.
« Je vous assure c’est inquiétant. Vous pouvez venir ici saint pour accompagner un malade. Mais à force de rester longtemps dans ce carré, vous risquez de tomber malade à cause de l’insalubrité qui est là. Vous risquez d’avoir de maladies plus difficiles que celui que vous avez accompagné. Parce qu’ici, il y a toutes sortes de saletés et il y a des gens qui viennent de partout », s’inquiéte un fonctionnaire à la retraite, venu rendre visite à un proche.
D’autres parents de malades interrogés se plaignent de manque d’espace aéré permettant aux proches des patients de respirer de l’air pure.
Puisqu’on parle d’établissements sanitaires publics du pays, note reporter s’est également rendu au Centre médical communal de Ratoma, où des travaux de rénovation sont en cours. Là, un service de nettoyage. Cependant, on note quelques latrines sont bouchées par des plastiques et autres saletés.
« Les toilettes d’ici étaient très sales à un moment donné. Mais après le passage d’un journaliste qui a sorti les images, les responsables ont pris l’initiative de nettoyer. Mais jusqu’à présent, le problème persiste un peu. Ils font le nettoyage, mais Le suivi et la veille font défaut. C’est pourquoi vous constatez certaines toilettes sont parfois bouchées », a confié un vendeur devant le Centre de Santé.
Du Centre de Santé de Ratoma, ce constat nous a amené à Jean Paul 2. Dans cet autre hôpital, il y a deux catégories de toilettes. Certaines latrines sont ouvertes au public. Celles-ci sont plus ou moins propres mais le nettoyage est faible.
Ensuite, d’autres latrines sont régulièrement cadenassées, elles s’ouvrent à des occasions exceptionnelles ou pour des personnes particulières.
Dans aucun de ces hôpitaux, les médecins n’ont voulu s’apprêter à nos questions.
Pendant que plusieurs structures sanitaires publiques du pays se trouvent dans une insalubrité grandissante, le Gouvernement institue un assainissement de la voie publique, le premier samedi de chaque mois.
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