Alors que le procès des massacres du 28 septembre est prévu dans environ une semaine,  le principal accusé dans cette affaire fait face à des fouilles depuis sa cellule de la part des autorités militaires.  C’est en tout cas ce qu’a confié ce mardi, 21 septembre, 2022, un des avocats de sa défense.

Il s’agit bien sûr de Me Paul Yomba Kourouma qui dénonce l’immixtion du Ministre de la justice et des droits de l’homme dans la vie carcérale de son client.

« Il est embêté ces derniers temps. Le Ministre de la justice s’ingère trop dans sa vie carcérale. Nous le collectif des avocats de Toumba, nous dénonçons les ingérences intempestives du Ministre Charles Wright dans la vie carcérale de Toumba. Après la descente à des heures inopinées des Gendarmes dans sa cellule au-delà de 00 heure, où ils ont procédé sans aucune formalité ou ordonnance à des fouilles systématiquement dans sa cellule jusque dans sa salle de bain, le parquet général aussi avait effectué un défilé dans sa cellule pour les mêmes fins. Le Ministre de la justice a donné des instructions fermes hier au régisseur de la maison centrale d’ordonner au médecin chef d’établir le certificat médical de Toumba. Il a pourtant un certificat médical établi il y a des années. On ne sait pour quelle raison. Pourtant, des soins lui sont refusés depuis bientôt 6 ans. On se demande si c’est pour des mentions contraires ou celles qu’ils veulent que ça figure. En tout cas, nous en sommes très inquiets et nous demandons au Ministre de se raviser parce qu’il est de l’exécutif. Toumba se trouve vraiment en danger et en insécurité, dès lors que les gens peuvent pénétrer dans sa cellule quand ils veulent et à des heures qu’ils veulent. Surtout que c’est à quelques jours de l’ouverture du procès, on ne sait quelle brèche, ils veulent colmater », a-t-il alerté tout en exprimant cet autre souhait.

« Nous appelons la juridiction qui doit juger cette affaire, conformément à la loi, à 48 heures de la tenue du procès, tous les accusés qui étaient en liberté et mis sous contrôle judiciaire, doivent être constitués prisonniers et être à la maison centrale et ne doit pas regagner leur domicile dès l’ouverture du procès », exige l’avocat au barreau de Guinée.

Yam’s Cheick Camara