Elles sont une centaine dans le lot des femmes ayant subi de viols et violences au stade de Conakry, le 28 septembre 2009. Aujourd’hui, elles sont joyeuses de voir le procès de ces événements douloureux s’ouvrir. Elles souhaitent ainsi, voir l’aboutissement à ce dossier qui a ruiné le moral des victimes et leurs proches. Mais elles se rappellent tout de même de la tâche laissée par les actes des agents qui ont envahi le stade le lundi noir de 2009 dans la Capitale guinéenne.
Interrogée par maguineeinfos.com, en marge de l’ouverture dudit procès, l’une des victimes dit se souvenir d’un sale temps passé depuis qu’elle a été violée par des militaires.
« Aujourd’hui je suis très contente. On ne pensait pas que ce jour allait arriver pour nous. Si Dieu fait que ça continue, je ne peux que me réjouir. Mais on a souffert et nous souffrons encore. Moi je n’étais pas allée aj stade pour avoir des problèmes ou pour faire la guerre. Je suis allée, Dieu a fait que j’ai eu un malheur, beaucoup de mes connaissances aussi ont eu ce malheur. Certains sont morts, handicapés, d’autres ont rompu avec leurs maris. Au moment des faits, moi je n’étais pas mariée, quelqu’un voulait de moi, mais suite au viol que j’ai subi au stade, il a renoncé. C’est quelques temps après qu’un autre a dit qu’il me veut avec mon état (violée). C’est le Papa du Bébé que j’ai avec moi ici. Je prie Dieu de me donner une longue et me pardonner et pardonner ceux qui ont perdu la vie. On prie les autorités de nous aider à faire aboutir ce procès », a confié Mariame Diallo.
Aujourd’hui, nombreuses sont les victimes qui exigent réparations et condamnation de ceux qui seront reconnus coupables.
Siradio Kaalan Diallo