Le Ministre de la Justice s’est une nouvelle fois prononcé sur le cas du leader de l’UFDG. Cette fois-ci, Alphonse Charles Wright propose ouvertement à Cellou Dalein DIALLO de se présenter à la justice et dire sa part de vérité dans les dossiers pour lesquels il est reproché.

Le Garde des sceaux déplore par ailleurs
les commentaires des militants de l’union des forces démocratiques de Guinée sur les convocations de leur patron. Pour lui, aucun citoyen ne doit empêcher la justice de se saisir d’un dossier qui lui paraît suspect.

« Aucun guinéen n’avait dit lors de la création de la CRIEF qu’on la créer contre un parti politique. Personne ne savait au départ qui devrait être touché par les actions de la CRIEF. On a dit qu’on va doter la Guinée d’une juridiction qui va viser la moralisation de la vie publique et tout le monde l’a saluer. Vous savez quand on touche au petit et au grand, c’est le petit qui va crier dans le quartier. Si vous enlevez le biberon dans la bouche d’un bébé, forcément il va crier. Personne n’a dit à l’époque que la CRIEF était un instrument politique. Dès qu’on a commencé à transmettre les dossiers et que les noms ont commencé à apparaître c’est là que les critiques ont commencé. Est-ce que c’est normal la chasse aux sorcières? On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Tant que ça ne  touche pas à mon tonton ou à mon parent, la justice est bonne mais dès qu’elle touche une personne indépendamment de son statut, on dit tout suite que la justice est instrumentalisée. Il faut que les gens acceptent de ne pas parler en lieu et place de celui qui doit venir se défendre. Je respecte Cellou Dalein Diallo en tant que guinéen et en tant qu’homme politique qui aspire à conquérir le pouvoir. Mais je m’opposerai à qui que ce soit  au-delà de toutes règles procédurales en tant que Ministre des droits de l’homme, mais ce qui est inadmissible, c’est lorsque la justice vous donne la possibilité de venir devant elle pour débattre de ce qu’on vous reproche, qu’on ne s’abrite pas derrière des considérations subjectives, qu’il accepte de venir débattre devant sa  justice », a-t-il confié ce mercredi, octobre chez nos confrères de la Radio Espace.

Ousmane Baldé