<<La profession enseignante transforme l’éducation>>,  c’est sous cette thématique que l’humanité célèbre ce mercredi 05 octobre, la journée internationale de l’enseignant. En Guinée elle sera fêtée en déféré. D’ores et déjà certaines structures syndicales se vont voix pour mettre à nu les conditions précaires dans lesquelles se trouvent les enseignants du pays. Parmi elles, la fédération syndicale professionnelle de l’éducation.

Il faut tout d’abord dire que cette journée est dédiée pour rendre hommage à l’enseignant et magnifier son mérite à travers le monde. D’où le choix du thème << la profession enseignante transforme l’éducation >>, reconnaît le syndicaliste Salifou Camara. Pour lui, cette thématique vaut tout son pesant d’or.

« A travers ce thème, nous savons que l’enseignant est au centre de tout le développement d’une Nation », s’est-il réjouit.

La journée du 05 octobre de chaque année devient aussi une opportunité de passer en revue toutes les difficultés auxquelles les enseignants sont confrontés, mais aussi faire des plaidoyers et recommandations afin de trouver solutions à ces problèmes. Pour le cas particulier de la Guinée,  les enseignants souffrent énormément nous dit Salifou Camara.

« Aujourd’hui le salaire d’un enseignant guinéen est égal au salaire d’un contractuel sénégalais. Mieux que ça, le contractuel sénégalais est mieux traité et mieux soigné qu’un enseignant titulaire guinéen, parce que lui il est logé. Un enseignant de la hiérarchie B2 au Sénégal, il 800 et quelques euros, alors qu’un enseignant guinéen de la même hiérarchie n’a que 205 euros. Nous avons des enseignants à l’intérieur et même à Conakry ici qui sont mal logés. Il y a des enseignants qui sont logés dans les salles de classes pendant les vacances », révèle Salifou Camara.

Pour que cette thématique puisse être une réalité dans notre pays,  ce leader syndicaliste appelle les autorités compétentes à faire de l’éducation une priorité et mettre l’enseignant dans toutes les conditions favorables lui permettant d’exercer en toute sécurité son métier qualifié de noble.

« Si l’enseignant est mieux traité, l’éducation est soutenue et devient une priorité pour la Nation et cette Nation devient émergente et développée. Si l’éducation est bafouée dans une Nation,  c’est pas bien. Donc aux autorités guinéennes, de voir tous les problèmes du système éducatif, surtout le cas des enseignants.  Car on ne peut pas avoir un enseignement de qualité pendant que ceux qui enseignent vivent dans des conditions précaires et misérables c’est pas possible.  On ne peut pas avoir un enseignement de qualité si celui qui enseigne n’est pas dans les conditions qui lui permet de faire des recherches et d’approfondir ses connaissances », a-t-il lancé.

Yam’s Cheick Camara