L’utilisation prochaine des caméras de surveillance dans les salles d’examens, c’est la nouvelle réforme envisagée par le ministre de l’enseignement pre-universitaire et de l’alphabétisation. L’annonce a été faite mardi, 17 octobre par Hawing Guillaume lui-même à travers sa page Facebook. Cette réforme pourrait entrer en vigueur à partir de cette année scolaire. C’est une bonne volonté selon le secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation si en tout cas elle peut aboutir.
Cette mesure de Hawing Guillaume qui vient s’ajouter à d’autres, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la fraude et la tricherie en milieu scolaire pendant les périodes d’examens en Guinée. Elle reste salutaire aux yeux de Salifou Camara, mais son opérationnalisation nécessite des préalables qui tournent autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Car pour le secrétaire général de la FSPE, la crédibilité de tout examen en milieu scolaire, dépend de la façon dont les enseignants sont traités.
« Toute initiative qui tend à préserver la crédibilité des examens nationaux, nous sommes pour, en tant que syndicat. Mais il faut rappeler aussi que l’année vient de commencer et dans les écoles il y a des préoccupations qui sont très importantes. Il faut équiper les écoles en table-bancs, en craie, en cahiers et tout ce qui s’en suit. Aussi le renforcement des capacités des enseignants et l’engagement des enseignants, parce que c’est l’ensemble de ces résultats là que nous évaluons à la fin de l’année. Les examens sont très importants, mais les cours sont aussi plus importants que les examens, parce que c’est grâce à ces cours que nous aurons des examens. Ce qui est sûr, si ça aboutit c’est une bonne chose », dit-il.
Par ailleurs, ce responsable syndical attire l’attention du Ministre Guillaume Hawing sur la situation des établissements d’enseignants publics à l’intérieur du pays qui sont en manque de tout. Puisqu’à l’en croire, le problème d’électricité pose problème dans les localités les plus reculées du pays. Des dispositions d’ordre énergétique sont à envisager pour matérialiser cette ambition.
« Les gens pensent que la Guinée se limite seulement à Conakry. Le Ministre a des ambitions, mais il y a des préfectures qui n’ont pas de courant. Alors il faut que toutes les conditions soient remplies. Peut-être qu’il a prévu des groupes électrogènes pour ces localités là. C’est pourquoi nous nous demandons est ce que c’est pas un peu de gâchis? », s’interroge-t-il.
Yam’s Cheick Camara