Les examens nationaux session 2023 seront sanctionnés par l’installation des camaras de surveillance dans les salles. C’est la nouvelle réforme annoncée en début de semaine par le Ministre de l’enseignement pre-universitaire et de l’alphabétisation. Elle va s’ajouter à  d’autres décisions notamment, la prestation du serment des acteurs impliqués dans le processus de ces examens.  Si pour la fédération syndicale professionnelle de l’éducation, cette mesure est salutaire, elle reste moins pertinente pour le syndicat national de l’éducation.

Le secrétaire général du SNE s’est attaqué sans ambase à cette décision du Ministre Hawing Guillaume. D’abord pour Michel Pépé Balamou, un des maillons faibles du système éducatif national réside dans son incapacité à savoir aider les élèves dans l’acquisition des compétences nécessaires pour réussir aux différents examens nationaux. Jusqu’à preuve du contraire à l’encroire, celui qu’on n’a pas su aider à recevoir un enseignement de qualité pendant 8 mois , sera naturellement prédisposé à frauder aux examens nationaux organisés le 9ème mois de l’année scolaire. De ce point de vue, le syndicaliste insiste sur le passage d’un Ministère des examens nationaux à un Ministère de la création des meilleures conditions d’enseignement et d’apprentissage selon ses propres mots.

« Une équipe bien formée et bien outillée produira des résultats et de grands résultats. Paradoxalement, on n’est même pas à un moins de cours, on nous parle de caméras de surveillance et on demande aux chefs d’établissement de remonter la liste des candidats aux différents examens nationaux. Alors que certains parents d’élèves peinent à inscrire leurs enfants à l’école. Pourquoi cet empressement dans l’élaboration des listes de candidature aux examens nationaux session 2023? », s’interroge-t-il.

Michel Pépé Balamou estime que des préalables devraient être dégagés avant toute démarche ou annonce allant dans ce sens.

« Parmi ces préalables, on peut citer: L’opérationnalisation de l’office national du Baccalauréat, l’instauration d’une 2ème session de rattrapage pour les candidats du Baccalauréat ayant obtenu une moyenne variant entre 8 ,00 et 9,99, la création de Baccalauréats techniques, professionnels et industriels », a-t-il recommandé.

 

Yam’s Cheick Camara