Renvoyé à son ouverture, le procès dans l’affaire de viol sur M’Mah Sylla s’est poursuivi ce jeudi, 03 novembre 2022, au tribunal de première instance de Mafanco. Les trois présumés auteurs, déjà en détention on comparu devant le juge. Il s’agit des médecins Sebory Cissé, Patrice Lamah et Daniel Lamah. D’ores et déjà, un des prévenus livre sa version des faits, dans cette affaire de viol suite auquel mort s’en est suivie.

Même s’il nie tout acte de viol sur M’Mah Sylla, elle reconnaît tout de même avair des liens intimes avec elle. Devant le juge, Patrice Lamah dit connaître l’un des trajets de la victime avant qu’elle ne rende l’âme.

« J’ai fait la connaissance avec M’Mah Sylla à Enta. Elle venait à la clinique où je travaille et je rendais visite à sa famille. Du coup, elle est devenue ma petite amie. En août 2021, elle est venue à la clinique pour faire des examens concernant ses menstrues. Elle était enceinte d’un mois et sept jours. Elle m’a dit qu’elle veut avorter. Mais je l’avais déconseillé de le faire. Si elle avait de problème dans sa famille, je pouvais la prendre en charge jusqu’à l’accouchement. Finalement elle est allée chez le médecin Célestin Millimouno qui n’est pas mis aux arrêts. Mais elle ne m’a jamais dit que je suis le Père de l’enfant qu’elle porte. Elle avait décidé d’avorter et elle souffrait de douleurs abdominales également. Donc la grand-mère de M’Mah Sylla Hadja Djamilatou Sow m’a dit de l’aider afin que sa fille retrouve sa santé. Suite à cela, elle a été hospitalisée cinq jours à la clinique pour l’opération. Après elle est rentrée à la maison. Chaque fois que je demandais, elle me disait que ça va. Le 30 août, le docteur Daniel Lamah est venu lui-même faire le pansement, après on a trouvé qu’elle saignait. Donc, le médecin a dit qu’il a un spécialiste à Dabompa. C’est comme ça qu’on est allé là-bas. Et là-bas, on a signé un engagement d’avortement. Après on a demandé 8 millions pour l’opérer pour la deuxième fois. J’ai assisté à trois interventions chirurgicales de M’Mah Sylla. La quatrième, je n’avais pas assisté. Quelques jours après, le Père de M’Mah Sylla nous a manqué de respect. La grand-mère de M’Mah Sylla est venue donner un papier de transférer sa fille à l’hôpital Ignace Deen. Le docteur Célestin nous a mis en contact avec Dr Djalikatou le 17 septembre à Ignace Deen. Là-bas aussi la première intervention a échoué. On a payé cinq millions pour que la fille retrouve sa santé. Trois jours après, le Père de M’Mah Sylla, monsieur Bhoye Sylla me rappelle pour dire que j’ai abandonné sa fille à Ignace Deen. Il y a eu une seule intervention chirurgicale dans cette clinique à Entag. Pour cela aussi, il y avait une complication. Et la clinique n’avait pas d’agrément. Mais à Dabompa, il y a eu trois. Le viol dans la clinique, cela n’est jamais arrivé », a réalité celui qui se fait appeler médecin généraliste.

Il faut signaler qu’aucun des trois prévenus n’a reconnu les faits mis à sa charge. L’affaire est renvoyée au 08 novembre prochain pour la suite des débats et les trois médecins restent en prison.