Depuis deux mois, les attaques contre de boutiques montent en crescendo dans la commune urbaine de Dalaba. Ces opérations sont perpetrées généralement tard dans la nuit sans le moindre bruit. Cependant, deux malfaiteurs qui étaient en pleine opération sont tombés dans les filets des services de sécurité qui faisaient la patrouille ce jour.
Cette interpellation fait suite à un appel que l’administration du marché a lancé aux autorités préfectorales afin de leur venir en aide, compte tenu de la recrudescence du banditisme dans la ville.
« La première tentative on avait organisé une patrouille, on a d’abord recensé les boutiques qui ont été attaquées, on a fait notre rapport qu’on a déposé à la Commune et à la Préfecture. On a demandé aux autorités préfectorales, aux services de Défense et de Sécurité de nous venir au secours. On a organisé une patrouille, on a formé des équipes de vigilance autour du marché. A un moment donné on a eu la chance d’appréhender deux personnes qui venaient monter sur les tôles, déchirer pour descendre dans les boutiques prendre les marchandises », explique l’Administrateur du marché de Dalaba, Mamadou Bailo Baldé, connu sous le sobriquet « Baiz ».
Selon les explications de notre interlocuteur, ces malfaiteurs, après avoir été interrogés, ont affirmé qu’ils ne sont pas originaires de Dalaba.
« C’étaient des gens qui quittaient Mamou, profiter le jour du marché pour faire leur observation. Monsieur le Préfet est venu les questionner, ils nous ont dit qu’ils quittent Mamou. Ils nous ont dit qu’ils n’ont pas de complices à Dalaba ici. On a insisté, mais jusqu’ici on a pas mis main sur quelqu’un qui est de Dalaba. Depuis qu’on les a envoyé à Mamou il y a eu ralenti », laisse croire l’Administrateur du marché.
Sauf que malgré l’interpellation de ces deux voleurs et la patrouille des services de Sécurité, les tentatives d’attaques persistent encore, même s’ils ne réussissent pas leur sale besogne.
« Autorités communales, Chambre de commerce, même la Préfecture, personne n’a été informé. C’est par murmure que j’ai appris qu’il y a eu tentative de vol mais ils n’ont pas réussi. Jusqu’ici il y a la patrouille, on a notre équipe de vigilance. On a des jeunes volontaires de la ville qui sont en train de sillonner la ville de 23 heures à 5 heures du matin. Cette fois-ci, on a décidé que chacun donne son grain de sel pour que nous puissions mettre main sur les malfaiteurs qui viennent saboter la ville », renchérit-il.
Pour mettre un terme à ces vols répétés, les autorités à tous les niveaux y compris les commerçants, ont d’ores et déjà pris des dispositions pour faire face à ce phénomène qui gangrène la ville.
« On a fait le recensement de la petite à la grande boutique, on a programmé une réunion au début de ce mois de novembre, pour que chacun puisse s’engager à payer. On a une société de gardiennage, il a été trouvé une convention de faire la liste pour fixer les quotas par niveau. Ils vont venir on va faire notre contrat », a annoncé le responsable du marché.
De son côté, la Chambre préfectorale du commerce de Dalaba dit avoir mené des sensibilisations auprès des commerçants, afin qu’ils adhèrents aux démarches déjà entreprises pour barrer la route à ces hors-la-loi. Pour cela, un montant que chaque commençant selon ses moyens, doit cotiser a été fixé.
« On a sensibilisé les commerçant, les grandes boutiques vont payer 50.000 et les petites boutiques payent 20.000 GNF, il y en a qui payent 25.000 et même 15.000 francs guinéens. On s’est entendu sur ça. La Police, la Gendarmerie et le BATA nous accompagnent », indique Boubacar Sow, actuel Président de la Chambre préfectorale du commerce de Dalaba.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com
