Depuis la reprise des cours dans les écoles, le constat révèle que la perte d’enfants restent d’actualité dans la commune urbaine de Kankan. La situation préoccupe les activistes de la Société civile.
Il ne se passe quasiment un seul jour à Kankan sans qu’un enfant ne se perde sur le chemin d’aller ou de retour de l’école. Ce phénomène est dû au manque de vigilance des parents, selon des observateurs. Cette situation préoccupe Sekouba Traoré, Coordinateur régional de la maison des Associations et ONG de Guinée.
« L’abandon des enfants, le désintéressement à l’établissement scolaire des enfants dans le sens de leurs transports dans les différents établissements, sincèrement c’est devenu un phénomène très inquiétant et c’est très écœurant. Il faut voir non seulement la distance entre le domicile de l’enfant avec son établissement, l’écart là est énorme c’est vraiment déplorable », a-t-il dit.
Bangaly Sylla est un autre activiste de la société civile, il pointe du doigt les parents et parle de démission de ces derniers.
« Chez nous, nous voyons que certains ne prennent même pas le temps de faire des contrôles, des visites d’usage dans les écoles de leurs enfants. Si l’enfant sort le matin, il ne se retrouve avec ses parents que le soir. Donc moi je pense qu’avant de mettre un enfant à l’école, il y a d’abord des préalables qu’il faut réunir surtout des conditions financières qu’il faut mettre en place. On peut avoir des moyens financiers. Mais là, moralement on n’est pas prêt et je pense qu’il faut passer par là d’abord avant de mettre les enfants au monde », estime t-il.
Pourtant, les enfants méritent toute l’attention et l’amour des parents. C’est le Conseil donné par Sékouba Traoré. « Nous demandons aux parents d’assister leurs enfants dans le cadre de leurs transports dans les différents établissements. Sincèrement, l’enfant mérite tout l’amour d’un parent, il mérite d’être encadré, d’être protégé et d’être élevé en terme de bon établissement et surtout en terme de bonne conduite, puis en terme de transport dans les différents établissements ».
Le dernier cas de disparition d’enfant à Kankan rémonte à seulement 3 jours lorsqu’un petit garçon de 7ans a été rétrouvé 3 jours après sa disparition au quartier Missira Kökö.
Mariame Baïlo Baldé