Ce jeudi, 15 Décembre 2022, le Ministre de la Justice et des droits de l’Homme a rendu visite aux détenus de la maison centrale de Conakry, particulièrement  ceux dont les dossiers ont lien avec la CRIEF et les détenus dans l’affaire des évènements du 28 septembre 2009. Aucours de cette visite Alphonse Charles Wright a rencontré l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara et ses codetenus. Le chef du département de la justice annonce que les détenus devront changer d’air, dès le mois de mars prochain.

Alphonse Charles Wright a par ailleurs parlé de la rénovation prochaine de la maison centrale de Conakry. Cette initiative se justifie selon lui par le respect des droits humains.

« Nous venons vous annoncer que le Gouvernement guinéen à travers le département de la justice, le Président de la transition a pris l’engagement de procéder à la rénovation totale de la maison centrale, parce qu’il estime que les questions de droit de l’Homme ont un lien particulier avec les questions d’éducation. Cette grande opération n’est pas sans un enjeu sécuritaire, il faudrait que vous soyez très vigilants, il faut que vous vous prépariez avant que les travaux ne débutent. Tous ces bâtiments là vont changer et pourtant il y a des gens qui sont là-bas, la cellule des mineurs et autres, tout cela va changer. Le Président tient à ce que tous les détenus qui sont là, quelque soit la nature du crime ou ce dont on les reproches, leur droit en tant que détenus doivent être respecté. Les visites qui sont faites aussi ne doivent pas être conditionnées au payement de quoi que ce soit. Ils ont le droit d’accéder à leurs familles dans la limite stricte des raisons sécuritaires », a indiqué Alphonse Charles Wright.

Plus loin, le Garde des Sceaux affirme qu’à partir du mois de mars toutes les personnes condamnées iront travailler dans les champs.

« À partir du mois de mars, toutes les personnes qui sont condamnées, on ne va pas les garder ici, il y a les travaux d’intérêt général, beaucoup vont aller travailler dans les champs. Quelqu’un qui est à chaque fois en milieu fermé, on a du mal à l’insérer, les enfants qui sont là, il y a d’autres qui étaient à l’école primaire ou quelque part, mais depuis leur détention, ils ne suivent plus les cours. Il faut que les enfants puissent avoir la possibilité de passer l’examen. Tout est à refaire dans ce pays, c’est un pays où personne n’a eu pitié », a conclu le Ministre de la justice.

Ousmane Baldé