Cela fait plusieurs jours maintenant que Abdourahmane Sanoh traîne dans les couloirs de la Direction centrale des investigations judiciaires. Et pourquoi ? Les raisons sont pour le moment floues. Selon certaines indiscrétions, on reproche à l’ancien coordinateur du Front national pour la Défense de la Constitution d’avoir participé à une réunion clandestine pour la création d’un mouvement contre le pouvoir de Conakry. Ce qui reste à vérifier.
Pendant ce temps, l’organisation guinéenne de la défense des droits de l’Homme s’invite dans la danse et exprime sa préoccupation vis-à-vis de cette convocation. L’OGDH par la voix de son porte-parole appelle au respect des droits de cet acteur de la société civile qui selon l’organisation n’est plus à présenter à travers son engagement pour le respect des principes démocratiques.
« A l’Organisation guinéenne de Défense des droits de l’Homme et du Citoyen, c’est avec beaucoup de préoccupation que nous avons appris la convocation de Monsieur Abdourahmane SANO par la Direction centrale d’Investigation judiciaires pour des fins de vérification, selon la convocation qui lui a été adressée le mercredi 04 janvier 2023. Tout d’abord, nous avons trouvé le motif de cette convocation très curieux en raison des imprécisions qui l’entourent ! Comme vous le savez, l’engagement citoyen de Monsieur Abdouramane SANO n’est plus à démontrer dans ce pays. Selon les informations que nous avons eues, l’intéressé a passé presque toute la journée du jeudi 05 janvier 2023 dans les locaux de cette Gendarmerie pour répondre à des questions relatives à ses activités. Il est convoqué également ce vendredi 06 janvier. Nous appelons au respect des droits de Monsieur Abdourahamane SANO et à l’arrêt du harcèlement judiciaire contre les militants démocratiques », a exigé Alseny Sall.
Yam’s Cheick Camara