Ce sont les responsables et étudiants de l’Institut de formation professionnelle OIC qui sont descendus très tôt ce lundi, 09 janvier 2023, dans la rue. Ils disent être acculés par le Ministère de l’Enseignement technique. Selon les responsables de cet établissement, le Ministère de tutelle décide de les déguerpir illégalement de leur école qui date de plus de 30 ans.

Dès la descente des manifestants dans la rue, des policiers ont tenté de sensibiliser les manifestants, qui n’ont pas obtempéré. Les responsables de l’OIC disent avoir consenti des sacrifices pour éviter des conflits. Mais visiblement, les efforts n’ont pas abouti à de bons résultats. Puisque les portes de l’école sont ferrées. Mais qui a ordonné cette fermeture ?

« C’est sur ordre du Ministère de l’enseignement technique. Ils disent qu’ils veulent construire le siège de l’ONFP, alors que l’école là est une référence. Depuis 1986 l’école là existe. Les bureaux administratifs, c’est l’OIC qui a construit, mais comme l’ONFP a besoin, on a cédé pour qu’ils laissent le centre tranquille, on a cédé les ateliers, qui sont aujourd’hui occupés par des commerçants. Ils disent qu’il faut que l’OIC quitte coûte que coûte. Qu’est-ce qu’on a fait ? On a tout fait mais on a pas été écouté, l’école est fermée, les enfants sont là. L’ouverture était prévue pour le 03, on a repoussé l’ouverture pour ne pas qu’il y ait des problèmes. On a pas voulu cela, mais les enfants sont fatigués de rester à la maison. On a informé la Direction nationale de l’enseignement technique, ils ont envoyé une équipe, ils disent qu’ils ont fait le rapport ils ont déposé, mais les enfants retardent », a expliqué Fatimatou Barry, responsable de l’Institut.

Cette fermeture de l’école devient un goût amer pour les étudiants. Ils se disent fatigués de voir les portes de leur école fermées. C’est en tout cas la réaction de Ibrahima Sory Sané.

« En pleine année, cela ne se fait pas, cela ne se doit pas. Nous on a une seconde chance ici à l’école professionnelle, nous former pour ne pas être des chômeurs, mais regardez maintenant ce qui se passe ici. Ils ne pensent pas à ce que nous, nous pouvons devenir demain. Je demande à l’autorité compétente de venir nous aider, ouvrir nos portes, nous on va suivre notre formation. Ils vont régler le problème avec les responsables de la Direction. On a pas barricadé les routes pour autre chose, c’est pour qu’on soit rétabli. Nous voulons étudier, nous voulons la formation. Mamadi Doumbouya n’a qu’à venir nous aider, on a besoin de formation », a lancé cet étudiant de la première année de l’école professionnelle OIC.

Aux dernières nouvelles, les manifestants avaient quitté la rue, mais ils poursuivaient la manifestation dans la cour de l’école.