« Dès lors que leur mandat est presqu’à terme, en principe tous les Maires doivent être remplacés par des délégations spéciales ». Ce sont les mots fermes du Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation récemment prononcés à Kindia à l’occasion d’une tournée. Depuis, les commentaires vont bon train dans la cité pour situer les conditions de mise en place des Présidents des délégations spéciales.

Interrogé par rapport à cette question, Alhassane Makanera Kaké, juriste de profession dit que selon les principes de continuité du service public, le Gouvernement est dans son rôle de procéder au remplacement des élus locaux par des délégations spéciales.

« S’il trouve que les gens ont été élus pour un mandat et que celui-ci arrive à terme, ce qui signifie qu’il n’y a plus de chef. Il y a un principe qu’on appelle principe de continuité du service public. Vaille que vaille il faut que le service continue à fonctionner. C’est pourquoi, il est demandé à ceux qui gouvernent de trouver les voies et moyens pour faire fonctionner les services publics. Ceci étant, le choix revient au Gouvernement. C’est le Gouvernement qui doit voir est-ce qu’avec la même équipe le service fonctionne mieux ou il faut changer, et cela doit se passer avec l’appréciation de chaque délégation spéciale. Cela se fait par simple nomination des cadres et le Gouvernement nomme la personne qu’il veut. La loi n’a rien dit par rapport à cela, mais c’est le principe de fonctionnement des services publics qui le dit », a-t-il fait savoir avant de préciser que « la Constitution dit pour faire fonctionner un service public, faites n’importe quoi pour qu’il marche. Donc, juridiquement c’est comme ça que cela doit se passer », a-t-il expliqué

Yam’s Cheick Camara