Ce mercredi 25 janvier 2023, l’Association des victimes du Camp Boiro a organisé une journée de recueillement et de lecture du saint Coran pour toutes les victimes du régime de l’ancien président Ahmed Sékou Touré. Ces personnes demandent la réhabilitation des victimes et l’organisation d’un procès afin de soulager les victimes du premier régime. Cette association commémore la mort de 80 personnes le 25 janvier 1971 où des Guinéens ont été envoyés à l’abattoir.

Aujourd’hui, ces proches des victimes veulent voir une justice équitable. C’est la volonté exprimée par le Secrétaire exécutif de l’AVCB. Il dit d’ailleurs que son Association est attachée aux assises nationales ouvertes par le CNRD. Cette position permet de faire des propositions concrètes pour rétablir les victimes.

« Nous avons décidé comme tout le 25 janvier qui est chargé d’histoire pour notre pays, nous nous retrouvons pour commémorer les exécutions de quatre-vingts (80) personnes à travers la Guinée, tous pendus pendant le régime de Sékou Touré. Nous pleurons nos morts, nous venons prier et commémorer cette date afin qu’ils puissent se reposer en paix.
Cette année, nous avons décidé de le faire en enceinte clause, parce que toutes les manifestations sont interdites, donc dans le respect de toute la réglementation actuelle et aussi pour la sécurité de nos membres. Nous attendons après le Comité national des assises, nous avons participé comme toutes les grandes associations, nous avons donné nos recommandations, nous avons demandé un certain nombre d’actions qui devaient se réaliser, principalement la réhabilitation judiciaire des victimes qui est éminemment importante, du fait que ces victimes n’ont eu aucune justice, elles n’ont pas pu se défendre, elles ont été exécutées sans le respect de la Constitution en Guinée à l’époque. Nous demandons aujourd’hui comme ce qui est en train d’être fait pour le procès du 28 septembre, nous demandons à ce que ces victimes soient réhabilités. C’est l’une des principales revendications qui est dans le rapport que nous avons remis aux autorités. Nous leur demandons que ce rapport et ses recommandations soient appliqués, que le Comité national des assises ne soit pas juste organisé pour la forme, mais que les recommandations et les actions qui ont été demandées soient respectées et appliquées afin de permettre aux Guinéens de se réconcilier », a déclaré Abdoulaye Conté.
Dans leur déclaration, ces victimes demandent aux autorités de prendre leur dossier tout comme elles ont fait pour les massacres du 28 septembre.

Ousmane Baldé