Nous l’avions annoncé dans l’un de nos précédents articles, la Cour suprême a pour la énième fois renvoyé hier mardi, le délibéré sur la mise en liberté de Kassory Fofana au 28 février prochain. Cet autre renvoi n’est pas du goût des avocats de la défense de l’ancien premier ministre. Parmi eux, Me Dinah Sampil qui dit haut et et fort que dans l’affaire concernant son client, le Procureur spécial près la CRIEF a une volonté inavouée.
D’abord, les multiples raisons déclarées par les juges de la Cour suprême pour justifier le renvoi à foison du verdict sur la mise en liberté ou non d’Ibrahima Kassory Fofana ne sont plus valables aux yeux du collectif d’avocats de la défense. Me Dinah Sampil interrogé ce mercredi par nos confrères de la radio Espace, dans les GG, tente de démonter les arguments de la Cour.
« Si ce n’est pas le renvoi du délibéré à une date suivante, elle invoque l’état de santé ou d’occupation sociale d’un de ses membres et tout dernièrement, hier c’était le fait que certains conseillers sont partis à la retraite, ils sont remplacés par d’autres qui n’avaient pas participé aux débats, qui n’ont donc pas une connaissance du dossier. Pourquoi, ce n’est qu’hier qu’on invoque ça ? Pourquoi ne l’avoir pas fait au début, lorsque ça venait de se poser ? Qu’on ait pu faire encore deux autres renvois avant de nous invoquer ce mal là ? Mieux, la mise à la retraite est arrivée au moment où le dossier était en délibéré », a-t-il regretté.
Pour cet avocat, s’il y a tant de reports dans cette affaire, c’est à cause de la volonté inavouée d’Aly Touré.
« Nous estimons que le Procureur spécial près la CRIEF n’agit plus librement, donc il est en train d’obéir à une volonté inavouée alors que seule la loi devrait commander », a lancé Le Dinah Sampil.
Yam’s Cheick Camara